Le blocage dont pâtit l'assemblée communale (APC) de Ras El Ma, depuis presque six mois, demeure visiblement sans issue. « Nous avons décidé d'un retrait de confiance au maire afin de préserver les deniers publics de la collectivité. Notre décision est irrévocable », insiste Lazghem Ali, élu RND, dans une déclaration cosignée avec quatre autres élus appartenant aux partis FLN, PT et RND. Une déclaration rendue publique au lendemain de la « volte-face » du premier vice-président de l'APC, instigateur en avril dernier d'une motion de défiance approuvée par six élus sur les neuf composant l'assemblée de Ras El Ma. Le vice-président de l'APC a-t-il fait l'objet de menaces ? A-t-il subi des pressions de la part des autorités locales l'incitant à faire marche arrière ? Les cinq élus sont catégoriques : « le wali, Mokhtar Bentabet, a pesé de tout son poids pour maintenir l'actuel maire à son poste. » « Le wali a ordonné au vice-président de l'APC, M. Guendouzi, d'approuver les différentes délibérations de l'assemblée et d'abandonner l'idée d'un retrait de confiance », ajoutent-ils. Selon eux, cette démarche est en contradiction avec la loi, précisément le code communal qui stipule (article 55) que : « en cas de retrait de la confiance de l'assemblée populaire communale à son président, celle-ci le démet de ses fonctions par un vote de défiance public à la majorité des deux tiers de ses membres ». Les signataires de la déclaration vont plus loin en annonçant leur refus de voter le budget primitif de l'APC, prévu le mois prochain. « Il n'est pas question de cautionner la démarche de l'actuel maire », disent-ils. Après ce déballage, les élus se sont déclarés prêts à s'en remettre à la population en cas de nécessité absolue, tout en réclamant une commission d'enquête indépendante sur la gestion de l'APC de Ras El Ma (ex-Bedeaud).