Un rassemblement pour soutenir le P/APC de Tessala El Merdja a été organisé, hier, devant le siège de l'APC. Une dizaine de citoyens de cette commune ont dénoncé les « agissements » de certains élus et la « décision incomprise et précipitée » de l'administration de suspendre de ses fonctions l'actuel P/APC d'obédience PT (Parti des travailleurs), auquel 6 élus de l'APC qui en compte 9 ont retiré leur confiance. Les habitants regrettent le blocage de l'APC de Tessala El Merdja depuis le début. « Des élus refusent de signer des projets pour des raison internes à l'assemblées, la procédure engagée contre lui est entachée d'irrégularités », affirme-t-on. Le vice-président, Kharour Abdelkader, qui a pris le parti du P/APC affirme que « cette décision du wali de suspendre de ses fonctions Slimane Belkhiri et qui a pris effet à partir du 24 novembre s'est appuyée sur une motion de retrait de confiance prise par des élus le 31 décembre 2008, sauf qu'à cette époque-là, la tutelle ne l'a pas acceptée mais une année après, elle s'en réfère alors que les raisons du refus sont toujours là : les élus n'étaient pas réunis en séance plénière et n'ont de ce fait consigné aucun mot sur le registre de délibérations et le P/APC, lui, n'a paraphé aucun document. » Le vice-président dira que Belkhiri est victime d'une « cabale » d'élus « qui peuvent se reprocher beaucoup de choses ». « Comment se fait-il que des élus décident de retirer leur confiance à un P/APC auquel ils ne reprochent au fond rien, sauf le fait de vouloir leur barrer la route », assure-t-il. Selon M. Kharour, ces élus sont sous le coup de jugements en première instance. « Un élu du RND, ancien P/APC, est poursuivi en justice pour sa gestion lors de ses deux derniers mandats à la tête de l'APC. Les affaires sont instruites par plusieurs juridictions. D'autres élus sont poursuivis par le P/APC et les affaires sont pendantes au niveau du tribunal », explique-t-il. Le vice-président fera sienne la décision du ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, qui s'en est pris aux élus qui décident sans raisons « valables » de retirer leur confiance au P/APC. « Le ministre de l'Intérieur lui-même a fait savoir que toute procédure doit être motivée par une décision de justice et a mis en garde les élus qui ne s'y soumettent pas. Si des groupes se créent pour des raisons inavouées, comme c'est le cas à Tessala El Merdja, c'est la porte ouverte à tous les abus », assène-t-il. Contacté, le P/APC, apparemment « hospitalisé », n'a pas pu parler et les élus de « l'opposition » non plus.