Pour sa soirée d'ouverture le 12 novembre, VISA FOR MUSIC souhaite rendre hommage à quelques figures emblématiques qui ont grâce à leur passion marqué l'histoire récente de la musique dans nos régions. Parmi ses chantres de la musique maghrébine et africaine figuent Malouma (Mauritanie), Ismaël Lo (Sénégal), Idir (Algérie) et Nass El Ghiwane (Maroc), ce fameux groupe adulé par le célèbre réalisateur Martin Scorsese qui les surnomme « the Rolling Stones of Africa ». Auteur d'un des premiers succès world, Idir fait depuis les années 70 figure de représentant de la culture kabyle.Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet est né dans un village berbère de Haute-Kabykie, Aït Lahcène en 1949. Ce fils de paysan élevé chez les Jésuites, entreprend des études de géologie et se destine à une carrière dans l'industrie pétrolière. En 73, il remplace une vedette au pied levé sur Radio Alger et interprète une berceuse. Il enregistre ce titre, intitulé "A Vava inouva", en 45 tours avant de partir faire son service militaire.
Cette chanson kabyle avec juste voix et guitare figure comme le premier grand tube venu directement du Maghreb, bien avant le succès d'un Khaled ou d'un Mami. Il représente l'affirmation d'une certaine identité, le retour à des racines ancrées très profondément dans l'histoire de l'Algérie. Il sera traduit dans 7 langues. Après son service, Idir est contacté par la maison de disques Pathé Marconi. Il faut attendre 1976 pour que sorte un premier album sur lequel on retrouve également "I vava inouva". Après un certain succès, Idir écrit à nouveau et enregistre "Ay Arrac Negh" (A nos enfants), un album qui sort en 79…