L'éradication des bidonvilles qui pullulent dans les quatre coins de la wilaya de Boumerdès figure parmi les véritables défis à relever par les autorités locales. L'habitat précaire est devenu un sérieux problème dans la wilaya de Boumerdès. L'éradication des bidonvilles qui pullulent dans les quatre coins de la wilaya figure parmi les véritables défis à relever par les pouvoirs publics dans cette wilaya. Les chiffres avancés par la direction de l'urbanisme et de la construction, font état de 7243 habitations précaires réparties sur 261 sites répertoriés au niveau de 27 communes sur les 32 que compte la wilaya. Ces taudis abritent près de 8000 familles. Il faut dire que parmi celles-ci l'on trouve des opportunistes. D'autres se livrent au « business » des baraques qui leur a permis de s'enrichir. Les occupants de ces sites vivent dans des conditions inhumaines. La commune la plus touchée par ce phénomène est celle de Boudouaou El Bahri avec 13 sites et 734 bicoques. Une commune à vocation touristique et qui devrait accueillir l'une des plus grandes zones d'expansion touristique de la wilaya. Elle est suivie de Cap Djinet (9 sites) et de Khemis El Khechna (8 sites) englobant respectivement 595 et 568 habitations. Dans la daïra de Boumerdès, on a recensé 733 baraques réparties sur 41 sites dont le plus important, Boukerroucha, au sud du chef-lieu de wilaya. Les autres communes atteintes de ce mal, mais à un degré moindre, sont celles de Bordj Menaïel (7 sites et 309 barques), Zemmouri avec 17 sites et 289 taudis. Les mesures prises par le gouvernement pour éradiquer les bidonvilles notamment ceux des villes de l'est d'Alger à l'instar de Boudouaou El Bahri et Khemis El Khechna, n'ont pas encore eu l'effet escompté d'autant plus que le nombre de baraques dans ces communes ne cesse d'augmenter. Dans la plupart des cas, ces habitations sont érigées sur des terres agricoles très fertiles, comme c'est le cas à Khemis El Khechna, les Issers et Bordj Menaïel. À Boudouaou El Bahri, 14 exploitations agricoles, qui jadis fournissaient les habitants de toute la région en produits divers, sont occupées par des bidonvilles aujourd'hui. Au lieu de stopper l'extension de ce phénomène, les pouvoirs publics ont octroyé des aides à des centaines de propriétaires pour reconstruire leurs bâtisses effondrées suite au séisme. Durant ces trois dernières années, l'Etat a inscrit à l'actif de la wilaya un quota de 4000 logements sociaux et locatifs destinés pour la résorption de l'habitat précaire. Toutefois, ce programme reste en deçà des besoins et de loin inférieur au nombre d'habitations recensées à travers les communes de la wilaya qui dépasse 72 000 baraques. Les responsables de la DUC notent que 17 communes ont bénéficié de ce programme. Les communes les plus touchées par le phénomène, à savoir, Boudouaou El Bahri, Khemis-El Khechna, Cap Djinet et Boudouaou ont eu un quota de 300 logts chacune. Les responsables de la DUC disent que ledit programme a été réparti en fonction de la disponibilité des terrains. Il est à noter qu'une grande partie de ce programme, dont le gros reste au stade des études, sera réalisée sur des terres agricoles.