Le problème de l'habitat précaire au niveau de la ville de Saïda, constitue cet autre volet social qui, à défaut d'être pris correctement en charge par les instances concernées, continue de se poser avec acuité et est même devenu un véritable casse-tête pour les autorités locales. Les îlots insalubres, disséminés aux quatre coins de la ville, sont légion. Ce phénomène, en s'étendant, est devenu une plaie noire défigurant l'ensemble harmonieux de la cité. L'ancienne « redoute », qui constitue à ce titre un pan du patrimoine architectural dont s'enorgueillit encore la cité, est totalement laissée à l'abandon depuis que des familles sont venues occuper illégalement les lieux. Il y a urgence d'une entreprise tous azimuts, d'une opération de rénovation urbaine pour juguler le phénomène et éviter la perte à tout jamais d'un précieux patrimoine. A ce problème, vient se greffer celui des bidonvilles implantés au niveau de certains quartiers et cités suburbains où il a été recensé plus de 2 100 constructions sommaires. Leur éradication progressive ne serait programmée qu'une fois les opérations de relogement entamées. Le calvaire continue pour ces mal-logés qui vivent au quotidien la précarité, l'insalubrité et la promiscuité et à qui l'on avait pourtant promis des quotas de logements sociaux où ils peuvent vivre dignement. Ils s'en remettent à la décision présidentielle qui n'a pas encore trouvé application sur le terrain quant à l'éradication totale des habitations de fortune.