Sa spécialité, le basket-ball, est pratiqué dans des conditions lamentables : une «salle» de sport jouxtant un immense terrain vague qui mériterait d'être aménagé, les loupiotes qui servent d'éclairage donnent à l'ensemble un aspect sinistre qui n'incite pas du tout à s'adonner au sport de la balle au panier. Les jeunes de Ouargla adorent leur équipe qui va se frotter aux équipes algéroises et à celles de l'Est algérien. Celles-ci sont au nombre de 5 : Batna, Bordj Bou Arréridj, Constantine, Sétif et Skikda ; la plus proche se trouve à 600 km, Batna en l'occurrence. Les autres équipes domiciliées au nord sont le Gsp, Dar El Beida, Usm Blida, Boufarik, Miliana, Nahd et Staouéli. Malgré son éloignement, son enclavement, et surtout sa représentation du Sud algérien (Ouargla), cette formation ne survit que grâce à la volonté de «mordus», à leur tête le jeune Salim Abbas, présentement entraîneur et formé à l'Its de Aïn Benian en qualité de TSS de basket-ball. Cet enfant du club, qui a franchi tous les échelons depuis la catégorie des cadets, voit ses effectifs se réduire, car il ne dispose plus que de 12 joueurs, y compris les remplaçants. Chaque joueur ne perçoit que 20 000 DA par mois, contre dix fois plus pour les joueurs de «certains» clubs, dont l'activité commerciale principale et essentielle est domiciliée sur le territoire de Ouargla. Pour cela, le recrutement est quasiment impossible et les dirigeants ont opté pour la formation qui, elle aussi, exige des moyens financiers et matériels. Le club a fourni à l'EN le joueur Touhami Ghezzoul, signataire au GSP d'Alger. Le club possède les catégories benjamins filles et garçons, minimes, cadets, juniors et seniors. A part ces derniers, les autres évoluent en championnat de wilaya avec un autre club de Ouargla, l'ESBO (Etoile saharienne basket Ouargla). Dans ce sens, un mini-championnat regroupe plus de 100 joueurs issus des grandes villes, comme Touggourt, etc. Il y a une réelle volonté d'encadrer cette jeunesse dont la qualité musculaire est confirmée et qui n'aspire qu'à vivre décemment sa passion. Les dirigeants de Sonatrach devraient se pencher sérieusement sur la prise en charge de ces sportifs du Sud et le club du CSMBB ne nous contredira pas, lui dont le budget est le plus faible de la Super A avec 1 400 000 DA).