En effet ; pas moins de 04 spécialités hospitalo-universitaires sont mises déjà en service (oncologie ; neurochirurgie ; maxillo-faciale ; réanimation) au niveau de l'EHS de Cherchell et de l'EPH de Sidi Ghilès. « Nous avons 16 médecins résidents en formation en neurochirurgie chez nous, Monsieur le Ministre », déclare le Professeur Delibah Hatim. Celui-ci vient de rentrer au pays après avoir séjourner aux côtés des palestiniens blessés à Ghaza. Il existe un espace mitoyen de l'EHS de Cherchell qui est pourvu d'un scanner opérationnel. Le DSP projette la construction d'un service des urgences et un service gynéco-obstétrique dans cet endroit qui demeure à présent un cimetière des mobiliers rongés par la rouille, en état de dégradation. L'esprit des autorités locales actuelles est ailleurs concernant ce projet. Au niveau de l'EPH de Sidi Ghilès ; 46,27% des 300 patients atteints d'un cancer sont constitués de femmes atteintes d'un cancer du sein.
Ce même hôpital enregistre 3620 actes de chimiothérapie depuis le mois de janvier jusqu'au mois de novembre de l'année en cours. La « pénurie » de radiologues et d'anesthésistes réanimateurs, en plus des gynécologues constituent un point sombre pour le bon fonctionnement des services. Au niveau de l'EHS « mère et enfants » de Tipasa, le scanner est à nouveau en panne depuis longtemps. Une somme de 20 millions de dinars vient d'être allouée à cet EHS pour une réparation définitive de cet équipement médical vital. Après le fonctionnement des 04 services hospitalo-universitaires et la perspective de développement à court terme d'autres services hospitalo-universitaires, il est envisagé la création d'une faculté de médecine qui sera érigée entre Cherchell et Sidi Ghilès. Le terrain existe. « Il n'est pas encore venu le temps pour réaliser ce projet maintenant répond le Ministre, car il faut franchir des étapes pour inscrire un projet pareil ».
Un autre point sombre récurrent qui entrave le secteur de la santé dans la wilaya de Tipasa, c'est incontestablement ces congés de maladies délivrés aux médecins des EPH et EPSP par leurs collègues. Des services enregistrent des défaillances (gynécologies par exemple) qui suscitent la colère des citoyens. La surcharge du volume de travail chez quelques médecins, obligés de combler « le vide » est la conséquence de cette situation.
Des responsables des établissements de santé ne veulent pas s'impliquer pour éradiquer cette forme d'absentéisme vicieuse du personnel médical notamment. Les projets de construction d'un hôpital de 120 lits à Tipasa et de l'Ecole de formation paramédicale de Hadjout d'une capacité de 400 places pédagogiques trainent depuis des années. Les délais ne sont pas respectés. Les mises en garde des responsables ne sont en réalité que des paroles en l'air. Les citoyens de Bou-Ismail sont impatients. Ils attendent leur hôpital.
L'annonce par la wilaya de l'arrivée des investisseurs (cliniques, ndlr) dans le secteur de la santé ne s'est pas encore concrétisée sur le terrain, pour de nombreux observateurs. L'investissement dans les différents secteurs économiques dans la wilaya de Tipasa se heurte à moult obstacles. Une tradition. Les terrains du territoire de cette wilaya côtière très convoitée ne se livrent pas aussi facilement comme beaucoup de responsables le font croire dans leurs discours. Les établissements du secteur de la santé répartis dans la partie Ouest de la wilaya de Tipasa risquent d'être surpris par des visites inopinées de Abdelmalek Boudiaf. « Je vous le promet », nous dit-il.