La population annabie s'impatiente de découvrir le nouveau visage de l'imposant trésor cultuel et culturel de leur ville : la basilique Saint-Augustin. Un grand et très important projet autour duquel s'est réuni en septembre 2008 le diocèse de Constantine-Hippone pour débattre des moyens et des modalités à mettre en œuvre pour le faire aboutir. Les travaux de restauration concerneront le dôme central, la toiture et les vitraux, et nécessiteront la mobilisation d'importants moyens financiers dont la quête est actuellement en cours par le monde, notamment auprès de la communauté des augustins d'Europe et d'Amérique latine. Contacté au moment de l'annonce du projet, le père Abdellah Raphaël, recteur de cette basilique, livrée pour le culte un certain 25 décembre 1896, nous a fait savoir que les travaux devraient être entamés à partir de 2009, disant à ce propos : « La restauration de la basilique Saint-Augustin ne sera effective qu'à partir de 2009 ; retaper un lieu de culte est une démarche très sensible, et pour ce faire, l'aval des quatre diocèses d'Algérie est indispensable. Les diocèses d'Alger, d'Oran, de Laghouat et de Constantine- Hippone doivent être préalablement consultés. Ce lieu de culte a une valeur spirituelle inestimable pour nous chrétiens catholiques. L'emplacement de chaque pierre est en lui-même un symbole. C'est pourquoi, les travaux de restauration doivent être faits dans le strict respect des normes. » Pour lui, cette réfection ne doit pas changer d'un iota la structure architecturale de fond, majestueusement conçue par l'architecte et abbé Pougnet qui, d'une main de maître, avait réussi à l'intégrer dans l'histoire et le milieu naturel d'Hippone et de ses environs. « Chaque bout de pierre ou de verre est sacré ; pour nous fidèles à la pensée de l'un des 33 docteurs de l'Eglise, toute la région de l'est constantinois est bénie de Dieu car tous les matériaux qui ont servi à la construction de cette basilique au style arabo-byzantin ont été tirés de ses sols ; les marbres, tout particulièrement ceux du maître-autel et de la chaire, ont été extraits de carrières de la région : marbre de Guelma, marbre blanc de Filfila, et onyx translucide de Aïn Smara, tous sont d'une rare finesse de grain et d'une étonnante richesse de tons et de nuances », avait expliqué le recteur. Pour connaître le niveau d'évolution de ce très attendu projet, (s'il a été effectivement été lancé dans les délais impartis), nous avons tenté de joindre ce dernier durant toute la matinée d'hier, en vain.