Les habitants du quartier Laâtila, dans la commune de Biskra, déclarent que leurs maisons risquent de s'effondrer à tout moment, si rien n'est fait pour les préserver des infiltrations d'eau. A ce titre, ils exigent la rénovation urgente des canalisations d'évacuation des eaux usées et de pluie et le bitumage des routes de leur quartier. Ils déclarent à ce sujet : « Nous sommes oubliés, alors que tous les quartiers environnants et moins dégradés que le nôtre ont bénéficié de projets de réhabilitation et de rénovation. » Situé en plein centre-ville de Biskra, coincé entre les quartiers Mokrani, Z'gag Ben Ramdhane et des villas huppées du quartier des affaires jouxtant le siège de la wilaya, les maisons du quartier Laâtila ont été bâties dans les années 1940 et 1950 en torchis et bois de palmier. Leurs portes d'accès et leurs fenêtres sont anormalement basses par rapport à la chaussée. A ce propos, les habitants affirment : « Nous devons nous courber pour rentrer chez nous. Nous voulons juste un peu de goudron, quelques lampes pour l'éclairage public et quelques arbres pour nos ruelles, qui ressemblent plus à des pistes, car n'ayant jamais été bitumées ou même juste aplanies pour éviter les flaques d'eau boueuses subsistant, des jours et des jours, bien après chaque averse, et dans lesquelles les enfants et les femmes doivent patauger pour aller à l'école ou au travail. Notre quartier est indigne d'un chef-lieu de wilaya et d'une ville comme Biskra. »