Il a fallu les chutes de pluies diluviennes enregistrées au cours de la saison écoulée pour que les pouvoirs publics réalisent que dans le domaine des évacuations des eaux, de grandes lacunes existent et qu'il va falloir y remédier dans des délais relativement courts. Comment se fait-il que l'on en ait pas tenu compte au cours des années précédentes ? La réalité, c'est que la région a subi six longues années de sécheresse, années au cours desquelles le problème de l'évacuation des eaux pluviales ne s'est pas foncièrement et sérieusement posé. Par ailleurs, l'extension des zones urbaines, telles Aïn M'lila, Oum El Bouaghi et Aïn El Beïda, s'est faite sans que soient tenues en ligne de compte les inondations que provoquent les pluies diluviennes. Aussi, les réseaux d'évacuation sont-ils devenus obsolètes et ne peuvent de ce fait éviter les éventuels débordements. Durant les années 1970, Aïn Beïda a bénéficié d'un programme spécial. Jusqu'à un certain moment, le réseau de canalisation a évité à la ville des inondations comme celles des années 1960. Mais au cours d'avril dernier, des pluies diluviennes ont provoqué des dégâts aux riverains. La semaine dernière encore, des pluies torrentielles se sont abattues sur Aïn M'lila et sa région, provoquant de nombreux dégâts. L'asphalte des rues en a subi un coup, puisqu'il a été détaché en certains lieux. Les zones rurales, quant à elles, ont vu une partie de leur production céréalière emportée par les eaux. Pour ce qui est des habitants des régions rurales, ils ont préféré passer la nuit à la belle étoile de peur de voir leur maisons s'effondrer sur leur tête. Par ailleurs, la ville de Sigus, située à l'extrême ouest du chef-lieu et traversée par un oued, est exposée, elle aussi, aux inondations. 22 projets relatifs à l'entretien et à la réfection des réseaux d'évacuation sont inscrits au programme de protection contre les inondations concernant 18 communes pour une valeur de plus de 600 millions de dinars. A l'heure actuelle, les travaux ont atteint le taux appréciable de 70%. Il est également prévu la réalisation de 3 stations d'épuration des eaux usées à Oum El Bouaghi, à Aïn M'lila et à Aïn Fakroun ainsi qu'un projet concernant la protection des agglomérations de Aïn Kercha, Henchin Toumghani, Meskiana et Aïn M'lila. La réalisation de tous ces projets réduira considérablement les risques d'inondation auxquels sont confrontés certains villages et villes de la région d'Oum El Bouaghi.