Des murs de soutènement cèdent sous la force des éléments l Y a-t-il une autorité chargée de veiller à la sécurisation des reliefs intégrés dans les espaces urbains ? A chaque grosse averse survient un gros éboulement, au lieu dit « le marché » à Sidi Ahmed. De la terre et souvent d'énormes rocs de granit viennent finir leur course sur le trottoir. Et une partie de la chaussée. Avec tout ce que cela fait encourir comme risques et accidents pour les piétons. Et bien que le phénomène soit visiblement récurrent, la solution définitive n'est apparemment pas à l'ordre du jour. Aussi les habitants sont amenés à se demander s'il y a bien une autorité chargée de veiller à la sécurisation des reliefs intégrés dans les espaces urbains ? Particulièrement, ceux que la nature a configurés en pentes. Lorsque survient un glissement de terrain, une étude techniquement balisée par des normes précède-t-elle tous travaux de confortement par la commune et les promoteurs immobiliers concernés ? L'impression de solution facile est celle qui vient plutôt vite à l'esprit, à voir la nature des mesures qui ont à chaque fois suivi ce type d'incident. En tout cas pour l'exemple évoqué, aucune intervention réparatrice n'est remarquée ni à l'amont ni en contrebas du terrain en question. Mis à part le fait de dégager la terre du trottoir et de la chaussée. Et toujours tardivement, bien sûr. Cette partie de trottoir qui doit normalement servir aux étalages le jour du marché hebdomadaire reste longtemps encombrée par les dévalements. A Sidi Ahmed, pour ne parler que de cette zone, sont implantés principalement des immeubles de l'OPGI et de l'EPLF et à un degré moindre de grosses bâtisses privées. Le faubourg avoisine au total quelque 2500 logements. La zone, toute en pentes, a vu, il y a quelques années, s'ériger des murs de soutènement aux abords quasiment de tous les îlots. Des ruissellements d'eau en surface, dans le camp inférieur de la zone, aux alentours notamment du lieu autrefois appelé Tala Aïcha, laisse supposer un terrain devenu malléable sous l'action de sources souterraines. Mais, aucun drainage de ces sources n'est effectué. Ajoutons le travail des eaux de pluie et le démembrement des cours d'eau tel qu'occasionné par l'implantation de constructions aux abords immédiats du lit de l'oued Salomon. Le résultat est qu'aujourd'hui, des pans de ces ouvrages de confortement ont sauté sous la force des éléments. Pour illustrer le constat, citons en plus de l'éboulement du marché, les glissements survenus en contrebas de l'îlot supérieur L, mitoyen du monument dédié aux 13 martyrs, les autres en aval du bâtiment J16, et celui menaçant le bloc K 21, à côté de l'agence postale.