Flanqué de députés de la commission transport à l'APN, le ministre s'est dit «globalement satisfait du travail accompli par les entreprises de réalisation que sont Cosider et l'ERTHB pour la partie algérienne et étrangères s'agissant d'Astaldi l'italienne et FCE (Espagne) en étroite collaboration avec les autorités locales». Au niveau d'Aïn Kermès, sur la nouvelle ligne Saida-Tiaret d'une longueur de 153 kilomètres, le ministre a invité l'entreprise et le bureau d'études à redoubler de vigilance concernant les remblais et les talus non sans les haranguer pour accélérer la cadence des travaux. La visite du ministre qui s'inscrit dans le cadre de l'inspection de la rocade ferroviaire des Hauts Plateaux d'un linéaire de 748 kilomètres a pour objectif de «boucler la longue ligne devant lier l'extrême-est à l'extrême-ouest du pays» et d'ajouter qu'«avec la réalisation de 450 kilomètres, la ligne Tébessa-M'sila devra être fonctionnelle dans quelques mois». En plus du rail que d'aucuns estiment comme épine dorsale du développement et du désenclavement de beaucoup de régions des Hauts Plateaux, la délégation s'est enquise des travaux de renforcement de la piste d'atterrissage de l'aéroport Abdelhafidh Boussouf d'Aïn Bouchekif qui va dans quelques temps (le ministre n'a pas fixé de date) reprendre le trafic aérien avec deux vols hebdomadaires de Tiaret-Alger. Là, des voix sous le sceau de l'anonymat voudraient voir la compagnie nationale Air-Algérie associer élus et responsables locaux pour des horaires qui arrangent tout le monde. L'infrastructure aéroportuaire aux caractéristiques techniques spécifiques à un aérodrome de classe 4 D est fermée depuis de longs mois pour raison de travaux. Cout du projet 125 milliards de centimes. L'aéroport distant de Tiaret de 17 kilomètres dispose d'une longue piste de 3000 m, de 5 bretelles, de taxiways et d'un parking pour 5 avions gros porteurs. La visite du ministre n'a pas concerné les gares urbaines et intermodales bien que les autorités y consacrent beaucoup de leur temps pour rattraper les retards accusés du fait d'études au départ mal ficelées. En fin de visite, M. Amar Ghoul s'est contenté d'une petite déclaration: «Des directives ont été données. Le secteur des Transports à Tiaret a besoin d'organisation avec implication de partenaires dont les syndicats, mais aussi de susciter la complémentarité public/privé et que les responsables doivent s'investir totalement dans le contrôle pour dissiper les malentendus qui peuvent naitre ici et là sans omettre la formation continue du personnel».