Une peine de réclusion criminelle à perpétuité a été requise par le représentant du ministère public contre M.Mourad, accusé d'homicide volontaire. Pour rappel, la perpétuité (la peine maximale prévue par la loi dans ce genre d'affaire) est retenue contre ses trois coaccusés, M.Sofiane, M.Mohamed et M.Kadda, pour coups et blessures volontaires. Selon l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte au mois de ramadhan 2003 et a eu pour théâtre le marché des fruits et légumes de la localité de Hassi Bounif. Les quatre mis en cause aurait tenté d'agresser un élément des services de sécurité, M.M, qui effectuait des courses. Ce dernier a usé son pistolet pour les dissuader au moment ou un jeune homme, B.Tayeb, était intervenu pour lui prêter main forte. Les assaillants ont usé de gaz lacrymogène avant de porter des coups de couteau à leurs victimes. M.M. a été blessé au niveau de la jambe. Dans la bagarre, M. Mourad a poignardé B.Tayeb au niveau de la cuisse. Cette deuxième victime a succombé le lendemain au service des urgences de l'hôpital d'Oran à la suite d'une hémorragie. Hier, en se relayant à la barre, les quatre accusés ont apporté une toute autre version de l'affaire. Ils ont déclaré que M.M, la première victime, aurait tiré son arme de service sans aucune raison valable pour menacer l'un des accusés, un marchand ambulant installé dans ce marché. Ils l'auraient maîtrisé et lui ont arraché son pistolet avant de le livrer à la brigade de gendarmerie de Hassi Bounif. Le principal accusé a avoué avoir porté le coup de couteau fatal à B.Tayeb après une altercation qui les aurait opposés au sujet d'une transaction de psychotropes. Le représentant du ministère public a mis en exergue la préméditation de l'homicide et les déclarations contradictoires des accusés. Les avocats de la défense, quant à eux, ont mis l'accent sur l'innocence de leurs mandants dans cette affaire avant de demander leur acquittement.