«Hormis les grands centres hospitalo-universitaires du pays, le traitement préventif destiné aux hémophiles n'est pas disponible pour les malades résidant dans les régions reculées», a indiqué Mme Lamhene en marge du workshop sur «La prophylaxie (traitement préventif) de l'hémophile et le contrôle qualité diagnostic d'hémophilie», organisé par le ministère de la Santé en partenariat avec la Fédération mondiale de l'hémophilie (FMH). Elle a déploré, en outre, l'absence, dans les régions enclavées du pays, d'hématologues et de conditions thérapeutiques nécessaires pour la prise en charge des malades atteints de cette pathologie particulièrement lourde. La représentante des malades atteints d'hémophilie a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de prescrire de manière «harmonieuse» le traitement destiné aux malades selon la spécificité de la maladie. «Les malades atteints d'hémophilie de type A doivent être traités avec le facteur 8 alors que ceux souffrant du type B doivent être soignés avec le facteur 9. Or, il y a des cas isolés où la prescription n'a pas été adéquate, entraînant des conséquences fatales pour le malade», a expliqué Mme Lamhene. Elle a plaidé, en outre, pour la création d'un centre de référence disposant de données internationales et qui assurerait une mise à jour du suivi du processus de traitement de l'hémophilie, notant les risques de complications qu'occasionne une mauvaise prise en charge du malade. D'où l'importance d'une prophylaxie «adéquate, précoce et structurée». L'hémophilie est une maladie à transmission héréditaire qui affecte quasi-exclusivement les garçons et se traduit par une incapacité du sang à se coaguler. En Algérie, le nombre d'hémophiles (auxquels s'ajoutent ceux atteints de troubles de coagulation) se situerait actuellement autour de 2035, selon les chiffres de l'Association algérienne des hémophiles.