Les participants ont exprimé leur entière solidarité avec la population du Sud qui est concernée directement par les retombées néfastes de l'exploitation du gaz de schiste. «Les populations du Sud n'ont pas trouvé auprès des institutions une oreille attentive à leurs craintes, concernant les impacts d'une telle exploitation sur leur environnement immédiat et sur leur santé», a déclaré Zoheir Rouis, secrétaire national de Jil Jadid, chargé de la représentation à l'étranger. «Le dossier du gaz de schiste est un sujet qui engage la nation toute entière, les générations actuelles et futures. Un tel sujet, comme tous les sujets majeurs et engageant l'avenir du pays, ne peut être traité par un régime illégitime, dépourvu de toute crédibilité et de toute confiance populaire», a-t-il ajouté. De son côté, Karim Ouachek, président du RCD-France, a fustigé «la confusion maintenue par le pouvoir concernant ce dossier du gaz de schiste». Et de lancer : «Nous exigeons l'arrêt immédiat de l'exploration et de l'exploitation.» Après avoir rappelé les méfaits environnementaux du gaz non conventionnel, M. Ouachek évoque «la question de la souveraineté nationale. Comment peut-on engager le pays sur un sujet aussi stratégique sans qu'il y ait consultations au préalable ? M. Sellal a parlé aujourd'hui de déstabilisation, mais je ne comprends pas qui déstabilise réellement notre pays !» Et de conclure : «Au sein du RCD, nous voulons aller vers un référendum concernant l'exploitation ou non du gaz de schiste.» Dans le même sillage, des représentants du MSP et parti El Adala ont exprimé leur refus de remettre en question l'avenir du pays, notamment celui des enfants du Sud, à cause du gaz de schiste. Par ailleurs, plusieurs associations de la communauté algérienne en France ont assisté à ce rassemblement comme Action citoyenne pour l'Algérie (ACA) et Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA). Du côté français, des élus et militants des partis de gauche (Front de gauche, les Ecologistes et Nouveau parti anticapitaliste) ont marqué leur présence par solidarité avec la lutte contre le gaz de schiste en Algérie.