Ce mouvement est signe de grande désolation et mécontentement pour les demandeurs, puisque ne figurant pas sur cette liste que 75 bénéficiaires. Selon M. Bouaraba, P/APC de Ben Aknoun, ces logements sont destinés aux «pré-bénéficiaires». Au grand dam des postulants au programme de logement social, cette opération tant attendue a suscité aussi une grande indignation et des interrogations de la population de Ben Aknoun, puisque au départ la commission du recensement avait enregistré plus de 900 inscrits. Selon le P/APC, M. Bouaraba, «suite à l'étude des dossiers au niveau de la commission de la wilaya, plus de la moitié des demandes ont été défalquées du programme, ce qui nous ramène à 380 dossiers» et d'enchaîner : «Cette démarche nous a permis de traiter les dossiers au cas par cas. Pour ce faire, une commission a été installée au niveau de l'APC afin de mettre en œuvre un barème de points, à savoir déceler les grands prioritaires. En définitive, cette opération a abouti à la distribution de 75 logements», nous a-t-il signalé. Cette petite opération a permis un tant soit peu le relogement des familles qui résidaient dans différents quartiers de la commune, à savoir la cité Malki, la cité El Moudjahidine, la cité Merzouk, la cité Idir Toumi, ainsi que la cité Zedek dans un site récemment construit dans la commune de Hammamet. Sur fond de grogne des contestataires, cette opération est perçue par ces derniers comme une grande disparité et une «grande arnaque». Depuis quelques jours, les postulants font le pied du grue devant la municipalité afin de déposer des recours auprès du p/apc. Selon ce dernier, le nombre de recours enregistrés est de 30, ce qui est, pour lui, un nombre «minime». Cependant, beaucoup de questions restent en suspens. Comment se fait-il qu'une commune aussi importante en poussée démographique et foisonnant d'habitats précaires dispose-t-elle d'un maigre programme de relogement ? D'ailleurs, selon le P/APC Bouraba, mis à part l'inscription au logement social, aucun programme LSP n'est en vue pour la commune. En somme, cette délibération a donné le tournis à plus d'un. Une fois de plus, les nombreux postulants se sentent malheureusement en marge de leur droit pour l'acquisition d'un logement décent.