Des habitants rencontrés sur place, hier, déplorent d'autre part la dégradation continue de leur cadre de vie. En plus des innombrables malfaçons constatées sur le réseau d'évacuation des eaux pluviales récemment réalisé pourtant, lequel, selon les habitants n'évacue pas grand-chose laissant les eaux se déverser sur la chaussée, les riverains doivent faire face, selon leurs propos, à l'insécurité qui règne dans leur quartier. Le retard pris dans la réalisation du nouveau siège de sûreté urbaine de Benchergui constitue d'ailleurs une énigme pour la plupart des habitants. L'un d'eux nous dira à ce propos: «Les travaux de réalisation du Commissariat ont été entamés depuis plus de trois ans. Celui-ci est fin prêt mais il semblerait que les autorités ont décidé de prendre tout leur temps pour son inauguration. Ces dernières attendent probablement la visite de hauts responsables de la DGSN, probablement celle de Hamel pour procéder à sa mise en service. En attendant, et à cause, également, de la défectuosité de l'éclairage public, lequel fonctionne un jour sur dix, les rues de notre cité se transforment en véritable coupe-gorge dès la nuit tombée sans parler des cambriolages d'appartements qui sont devenus monnaie courante dans notre quartier.» Rien que ce mois-ci, poursuit notre interlocuteur, pas moins d'une dizaine d'habitations ont été «visités» par des cambrioleurs. Les habitants de Benchergui évoquent aussi la saleté dans laquelle est confiné leur quartier, chose que nous avons pu constater de visu hier, mettant en cause les services de la mairie qui n'ont affecté qu'un seul camion pour le ramassage des ordures dans tout le quartier, lequel compte plus de dix mille âmes. Ils affirment par ailleurs que le ramassage se fait d'une manière très aléatoire, battant en brèche les contre-vérités débitées par les responsables communaux. La collecte s'effectuant uniquement sur les principaux axes de la cité alors que certaines niches à ordures, situées à l'intérieur de la cité, précisent-ils, n'ont pas été débarrassées de leur contenu depuis des mois et débordent littéralement aux alentours.
