Les citoyens habitant el gammas, une méga cité de près de 70 000 âmes, sont à bout de patience. ces derniers dénoncent le retard accumulé dans la réalisation des projets dans leur cité, à l'image de la réhabilitation des routes, lesquelles se trouvent dans un état lamentable. Celles-ci ressemblent d'ailleurs comme nous avons pu le constater lors de notre déplacement dans les lieux à de véritables chemins de traverse. rabah, un habitant de la cité des 246 logements, nous dira à ce propos : «des travaux de réfection de la chaussée ont été réalisés, il y a trois ans, mais n'ont pas tenu plus d'une saison, en raison de la nature instable du sol, des innombrables fuites dans le réseau aep et des travaux de viabilisation qui n'en finissent pas. certaines entreprises, censées réaliser des opérations d'amélioration urbaine dans notre quartier, ont tout simplement plié bagage avant d'achever les travaux, laissant leurs chantiers en l'état. aucune route n'est désormais carrossable. depuis l'entrée d'el gammas, qui ne possède d'ailleurs qu'un seul accès, jusqu'à sissaoui, aucun tronçon n'est épargné». une situation très mal vécue par les habitants qui menacent de recourir à des actions de protestation, comme l'organisation d'un sit-in commun avec les associations de benchergui et zaouche devant la direction de l'urbanisme, pour attirer l'attention des autorités sur la situation de leur quartier. les habitants déplorent, d'autre part, la dégradation continue de leur cadre de vie. en plus des innombrables malfaçons constatées sur le réseau d'évacuation des eaux pluviales, récemment réalisé par la commune de constantine, lequel, selon les habitants, n'évacue pas grand chose laissant les eaux se déverser sur la chaussée, les riverains doivent faire face à l'insécurité qui règne en maîtresse des lieux en raison de la défectuosité de l'éclairage public. «les rues d'el gammas se transforment en véritable coupe-gorge dès la nuit tombée sans parler des cambriolages d'appartements qui sont devenus monnaie courante», déplorent les habitants. ces derniers évoquent aussi la saleté dans laquelle est confiné leur quartier mettant en cause les services de la commune qui n'ont affecté qu'un nombre restreint de camions pour le ramassage des ordures dans tout le quartier. ils affirment, par ailleurs, que le ramassage se fait d'une manière très aléatoire. «la collecte s'effectuant uniquement sur les principaux axes de la cité, alors que certaines niches à ordures, situées à l'intérieur du quartier, n'ont pas été débarrassées de leur contenu depuis des mois et débordent littéralement aux alentours», précisent-ils.