Le défunt avait été admis il y a un mois à l'hôpital Aïn Naadja où il a subi plusieurs interventions chirurgicales. Né le 3 janvier 1933 à Alger, il avait marqué l'histoire du cinéma algérien dès l'indépendance en se produisant dans plusieurs grandes œuvres dont L'Opium et le bâton, Chronique des années de braise et Décembre. Sid Ali Kouiret a eu une enfance difficile. Dans les années 1950, il rencontre Mustapha Kateb qui dirigeait une troupe de théâtre amateur. Commence alors sa grande rencontre avec le 4e art. Une année plus tard, il se retrouve à Berlin avec la troupe EI Mesrah EI Djazaïri, puis à Paris en 1952, entonnant l'hymne patriotique Min Djibalina dans les cafés algériens. Il se rendra l'année suivante à Bucarest pour le deuxième Festival de la jeunesse et des étudiants pour la paix. Là, il devient professionnel et signe avec la troupe municipale d'Alger dirigée par Mahieddine Bachetarzi. En 1955, Sid Ali Kouiret débarque à Marseille puis rejoint Paris où il rencontre Mohamed Boudia, Hadj Omar, Missoum et Nourreddine Bouhired. En 1958, il fait naturellement partie de la troupe artistique que met sur pied le FLN dans le but de sensibiliser l'opinion internationale. Après l'indépendance, il entre au TNA et, à partir de 1963, il entame une brillante carrière cinématographique. Son premier rôle à l'écran, il le tient dans l'adaptation pour la télé par Mustapha Badie de la pièce Les Enfants de La Casbah de Abdelhalim Raïs (1963). Toutefois, ce n'est qu'avec L'Opium et le bâton d'Ahmed Rachedi qu'il s'impose vraiment. Puis vient Décembre (1971) de M. Lakhdar Hamina, suivi de beaucoup d'autres films algériens et étrangers parmi lesquels nous retenons Le Retour de l'enfant prodigue (1976) de Youssef Chahine et Destins sanglants (1980) de Kheiri Bichara. Sid Ali Kouiret décroche un premier rôle dans le feuilleton La Famille Ramdam diffusé sur la chaîne française M6 en 1992. En 2004, il joue dans Les Suspects de Kamal Dehane et en 2007 dans Morituri de Okacha Touita.