Les étudiants de l'Ecole supérieure de tourisme observent une grève générale depuis plus d'une semaine pour protester contre l'abandon du système LMD, subitement décidé par le ministère de l'Enseignement supérieur après deux années d'application dans cette école. Ils réclament également, à juste titre, la reconnaissance par l'Etat du diplôme devant sanctionner la fin de leurs études dans cet établissement situé, il est bon de le rappeler, dans l'enceinte de l'hôtel El Aurassi. Il est en effet pour le moins anormal que le diplôme délivré par cette école, à laquelle un étudiant ne peut accéder qu'avec un baccalauréat obtenu avec une moyenne supérieure à 12 sur 20 et d'un concours d'entrée particulièrement sélectif, ne soit pas reconnu par le ministère de l'Enseignement supérieur et la Fonction publique comme un diplôme d'Etat ouvrant droit à des postes d'encadrement dans les administrations etle secteur public économique. Contraints de revenir à un mode de formation totalement déconnecté du système diplômant qu'est le LMD, les étudiants de l'Ecole supérieure du tourisme craignent pour leur avenir. C'est précisément le message qu'ils ont voulu adresser aux ministères concernés (Enseignement supérieur et Tourisme) qui, à ce jour, refusent de dialoguer avec eux et, encore moins, d'apporter une réponse claire à leurs légitimes doléances.