Très attendu par la population locale, le nouveau service des urgences Franz Fanon de Annaba a été officiellement inauguré lundi par Abdelmalek Boudiaf, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Aménagées en aval de l'hôpital Ibn Sina, les nouvelles urgences médicales seront spécialisées en premier temps en cardiaux-vasculaires pour s'étendre par la suite aux dialyses et Samu. On déplore, cependant, selon le médecin chef de ce nouveau service, un manque de médecins spécialisés. Egalement très espéré par les cancéreux de la région est, le centre anti cancer (CAC) de Annaba a été visité par le ministre qui a exprimé sa satisfaction par rapport à l'achèvement des travaux et l'installation des équipements. Bien qu'il soit fonctionnel en partie, le ministre n'a pas voulu l'inaugurer sans la mise en service de la radiothérapie. «Dans 21 jours, la radiothérapie sera mis en service, après la validation et l'expertise des équipements. A ce moment, je reviendrai pour l'inaugurer. A partir de là, le problème de la radiothérapie sera réglé définitivement», a promis Abdelmalek Boudiaf qui s'est déclaré très satisfaits du collège local. En chiffres, ce projet a nécessité, un montage financier de près de 3 milliards de dinars, dont la part du Fonds saoudien est d'un milliard de dinars. Sur le plan de la prise en charge, le registre des cancéreux de la région d'Annaba indique 1487 cas, dont 600 nouvellement déclarés. D'une capacité d'accueil de 150 lits, le CAC comporte quatre unités; deux sont spécialisées en radiothérapie, l'une métabolique (médecine nucléaire), l'autre disposant de trois accélérateurs linéaires, dont le premier est déjà monté. Si la troisième unité doit assurer la curiethérapie, la quatrième, quant à elle, est en activité et prend en charge tout ce qui a trait à l'oncologie médicale. Le rayonnement de ce CAC sur les wilayas de Guelma, Souk Ahras, Tébessa, El Tarf et Skikda lui confère un statut régional. Préalablement, le ministre de la santé a assisté au premier coup de pioche du projet de la réalisation d'une polyclinique à El Bouni et inspecté plusieurs établissements de santé au terme. Une occasion pour déclarer que : «622 établissements hospitaliers du pays, totalisant des dettes estimées à 25 milliards de dinars ont bénéficié d'un effacement total. C'est l'occasion pour améliorer leur prestation de service».