«Le mot GARAGE a été peint en rétribuant les lettres à chacun des artistes qui étaient responsables de la réalisation. Les travaux qui ont duré toute la journée, ont fait jaillir une fresque murale de la conception et perception de plusieurs jeunes artistes, ce qui a permis de créer un réel brassage des conceptions et des techniques», explique le groupe Infidjart Go, via un communiqué posté sur Internet. Infidjart Go n'est autre que l'ancien groupe «Génération Oranaise» qui a décidé, cette année, de rallier le mouvement d'artistes né dans les Beaux-arts d'Alger. Pour rappel, Miramar est l'un des rares quartiers à Oran qui jouit d'un semblant de vie culturelle. On y trouve les sièges de bon nombre d'associations dont Bel Horizon, Fard, Civ-œil, le Petit Lecteur et Afepec. C'est aussi dans ce quartier que se trouve la cinémathèque d'Oran, deux librairies ainsi que l'Institut français. La veille de l'accomplissement de la fresque murale, jeudi dernier, les artistes d'Infijart ont réalisé une performance au café Indigo (centre commercial El Anik, place Hoche) où ils se sont amusés à colorer les murs de cet établissement par mille et un tags. Génération Oranaise, ou plutôt «Go Infidjart» comme l'explique sa page facebook, se veut «un melting-pot de compétences qui s'allient afin de dévoiler le potentiel artistique de la jeunesse et son utilité à la population locale et à la société». Cette rencontre d'artistes du mouvement Infidjart avec leurs homologues oranais entre dans le cadre du projet « résidence d'artistes», qui se veut être la célébration de moments de partage des expériences entre artistes algériens, mais aussi, précise un communiqué, de faire part des obstacles qu'endurent les artistes algériens de tout bords, et plus globalement «des algériens en quête de droits, d'identité, de perspectives d'avenir et de devenir». On apprendra aussi que «la Résidence d'Artistes Infidjart se veut être également un espace où se mêlent spectacles vivants, expositions, travaux artistiques et débats dédiés à la citoyenneté et au mouvement Infidjart initié par les étudiants des beaux arts d'Alger quant à la valorisation de leurs formation et plus globalement autour de la place de l'artiste dans le processus de conscience citoyenne». Autrement, «les arts au service de l'émancipation citoyenne.»