Malgré la salve de critiques qui s'abat contre eux de la part de certains cercles politiques, les élus aux commandes de l'APC de Naciria ont démontré vendredi dernier qu'ils n'ont rien à cacher à ses électeurs. Le maire, M.Chemala (d'obédience FFS) et ses trois adjoints ont fait part du bilan de leur gestion devant une salle archicomble. Cette démarche est une tradition bien ancrée dans les mœurs politiques locales. Sereins et très informés sur les préoccupations de leurs administrés, les élus ont répondu à toutes les questions posées par l'assistance. Même le chef de daïra était de la partie. Ce qui ne s'est jamais réalisé par le passé. Sa présence a été saluée par plus d'un d'autant qu'elle contribue à changer l'image qu'ont certains commis de l'Etat auprès des citoyens. Le bilan de l'exécutif communal fait état de la clôture de 12 projets sur les 32 qui étaient prévus dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD). Excepté les problématiques qui dépassent leurs prérogatives, les élus estiment avoir été à la hauteur de leur mission. Le maire parle également de la réalisation de 32 opérations sur le budget communal et le lancement des travaux de cinq autres. Selon lui, la localité compte 32 projets en cours de réalisation, dont 8 sont inscrits au titre des programmes sectoriels, 17 PCD, 2 FCCL et 5 autres sur les fonds propres de la communes. Au-delà des chiffres, la plupart des habitants de la région se disent insatisfaits des résultats des efforts entrepris par les pouvoirs publics pour améliorer leur vécu. La frange juvénile locale est laminée par le chômage dû à l'absence d'investissements créateurs de richesses. La zone d'activité et de dépôt (ZAD) se trouvant à la sortie de la ville ne compte que cinq petites unités industrielles en activité. Cette ZAD compte pourtant une centaine de lots de terrain dont 30 ont été créés dans le cadre de son extension. Les jeunes aspirent aussi voir le stade communal revêtu en gazon synthétique. N'ayant pas suffisamment d'espaces de loisirs leur permettant de développer leurs talents, certains jeunes réclament aussi l'achèvement de la bibliothèque communale, la salle omnisports et la piscine semi-olympique. De nombreux villages de la commune, tels que Bouassem, Boumraou, Ihassamen, Takhirwante, Taazibt ne sont pas alimentés régulièrement en eau potable. Ceux qui y habitent attendent également avec impatience l'achèvement du projet de raccordement de leurs foyers au réseau du gaz naturel. Les villageois des bourgades perchées sur le versant sud de Sidi Ali Bounab, eux, demandent la réouverture de la salle de soins d'Iwayachen. Idem pour ceux de Chender qui continuent d'aller jusqu'au centre-ville pour une simple consultation médicale. Les citoyens ayant assisté à la présentation du bilan de l'exécutif se sont plaint surtout des problèmes liés à l'état des routes du chef-lieu et la mauvaise qualité des travaux d'aménagement menés récemment par l'entreprise engagée par la DUC de la wilaya. Certains sont revenus sur le projet de la nouvelle ville, dont la première partie (2900 logts AADL) sera réalisée sur un terrain agricole de 50ha. Un projet qui fait objet de polémique entre ceux qui demandent sa délocalisation vers les piémonts pour préserver les terres agricoles et ceux qui estiment que la priorité est l'éradication de la crise du logement. La commune a bénéficié de 337 unités de type RHP, 294 LSP et 300 logements sociaux. Le premier programme sera distribué dans quelques mois alors que les autres viennent juste d'être entamés.