Après la débâcle du FLN aux sénatoriales du 29 décembre 2009, nul n'ignore à Sidi Bel Abbès que la responsabilité du Mouhafed et de ses proches collaborateurs est entièrement engagée. Hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Mekerra, l'ancien membre du bureau politique du vieux parti, Bentabet Azzi, a indiqué que la défaite du parti est la résultante de « pratiques claniques et d'une corruption politique à large échelle », ajoutant que le FLN, en tant que parti, n'a plus aucun poids politique du fait de la « marginalisation de ses militants et l'absence de débats en son sein ». La défaite du FLN dans l'un de ses bastions historiques, en l'occurrence Sidi Bel Abbès, « est un message fort à Belkhadem et ceux qui le soutiennent », dira-il. Il a affirmé, par ailleurs, que le mal au sein de l'ex-parti unique est « profond » et nécessite un « changement rapide et impératif » avant la tenue même du prochain congrès, prévu en février prochain. Concernant la situation organique du parti au niveau local, M. Bentabet a fait remarquer que la structuration des kasmas, entamée depuis 2005, s'est révélée être un « échec total », tout comme le fonctionnement du bureau de la Mouhafda dont l'activité se déroule dans la l'« opacité » et la « clandestinité » et est menée par une « poignée d'opportunistes ». Et de conclure : « En l'absence de toute action militante et de pratiques démocratiques au sein du parti, les échéances de 2012 semblent d'ores et déjà compromises face à un parti comme le RND qui commence à avoir un appétit d'ogre ».