Après avoir opté pour le principe d'une désignation « collégiale » du candidat du parti aux sénatoriales du 28 décembre, le FLN doit faire face, encore une fois, à ses propres contradictions. En effet, les dissensions en cours dans les rangs du vieux parti font craindre le pire aux responsables de l'instance exécutive. « Des cas d'indiscipline ont été observés et ont donné lieu à des candidatures parallèles. Ce genre de comportements risque de compromettre nos chances lors des prochaines sénatoriales qui, pourtant, sont largement à notre portée », avertit Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du parti, dans une lettre lue, hier, devant les élus de Sidi Bel Abbès par le porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja. Présidant une réunion ayant pour but la « sensibilisation » des grands électeurs du FLN sur l'importance que revêt cette proche échéance, Bouhadja a révélé que quelque 33 élus FLN, à l'échelle nationale, ont transgressé la discipline partisane et se sont portés candidats indépendants. La liste officielle des candidats du parti, rendue publique à l'issue des primaires, le 11 décembre dernier, avait, pour rappel, provoqué des remous au sein des structures de base du FLN. L'on compte ainsi des candidatures parallèles, selon Bouhadja, dans plusieurs wilayas : Adrar, Laghouat, Béjaïa, Biskra, Béchar, Blida, Blida, Tamanrasset, Tébessa, Tlemcen, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Saïda, Annaba, Constantine, Ouargla, Illizi, Tissimsilt, Souk Ahras, Tipaza, Aïn Defla, Ghardaïa et Relizane. Selon le représentant de Belkhadem, le FLN compte rafler la majorité des sièges lors des sanatoriales et table sur au moins 30.