Le ministère de l'Education nationale a sévi contre les cas de destruction des équipements au niveau des lycées enregistrés récemment. «10 élèves ont été suspendus en attendant les conclusions de l'enquête définitive», révèle M. Missoum, directeur de l'enseignement secondaire au ministère de l'Education qui permet des poursuites en justice contre les auteurs de ce genre d'agissement à l'avenir. Aussi, le directeur du lycée saccagé dans la wilaya de Blida a reçu une mise à pied. Le ministère de l'Education a ouvert le débat sur la violence et procédé à la mise en place de toutes les résolutions qui en découlent. «Le règlement intérieur des établissements scolaires a été revu ces dernières années. D'ailleurs, toute la communauté scolaire est appelée à l'enrichir et à participer à son amendement», explique le même responsable. Seulement, fera-t-il remarquer, «il faut cesser de faire endosser à l'école et à l'éducation une responsabilité qui n'est pas totalement la leur». Le responsable du ministère de l'Education estime que les services de sécurité doivent s'impliquer totalement dans ce programme de lutte contre la violence. «A quels résultats doit-on s'attendre quand des fumigènes, des pétards, des armes blanches sont en vente libre ?» ajoutera M. Missoum. Il affirme qu'une prise en charge psychologique est disponible au niveau des 2500 lycées. Aussi, l'ouverture du débat sur l'enseignement secondaire dans le cadre de l'évaluation de la réforme apportera certainement des réponses. La réhabilitation et la revalorisation de la formation et de l'enseignement professionnels pourraient être le moyen de réduire la pression sur les élèves qui ne trouvent pas leurs repères dans l'enseignement général. Bachir Hakem appelle au renforcement des patrouilles de sécurité aux abords des établissements scolaires et la mise en place de caméras de surveillance pour lutter contre les agressions, l'achat et la consommation de drogue et les enlèvements. L'instauration de sanctions juridiques à l'encontre de l'enfant dès 12 ans — avec sa prise en charge dans des écoles spécialisées avec internat pour sa réadaptation au système scolaire et son éducation si les parents ne peuvent pas le faire — est une des propositions émanant des enseignants qui appellent également à la révision à la baisse du volume horaire journalier. «Les parents doivent faire l'objet de sanctions juridiques en cas de manquement ou d'irresponsabilité non signalés aux autorités responsables de l'éducation des enfants», suggèrent-ils également.