Une superficie de 5000 m2 avait été consacrée à ce joyau du secteur de la santé publique. Un effectif de 150 personnes est appelé à travailler au sein de cet EHS. Deux professeurs en médecine occupent déjà les lieux afin de booster dans l'adversité le fonctionnement du service hospitalo-universitaire de neurochirurgie dirigé par le Pr Deliba Hatem et le service hospitalo-universitaire de la réanimation dirigé par le Pr Bouderra Salima. Une quinzaine de jeunes médecins résidents en neurochirurgie sont en formation à l'EHS de Cherchell, alors que 5 autres médecins résidents en réanimation vont rejoindre prochainement le service concerné dans cet EHS. Etrangement, l'existence de cette infrastructure stratégique du secteur de la santé dérange, de surcroît fait grincer les dents de gens de mauvaise volonté. Elle a suscité la manipulation des citoyens inconscients de l'importance et du rôle de cet EHS. Les pouvoirs publics avaient alloué une enveloppe de 500 millions de dinars après sa réévaluation. Sur un total de 68 lits disponibles, 30 ont été affectés au service hospitalo-universitaire de neurochirurgie, 22 installés au service hospitalo-universitaire de réanimation médicale et chirurgicale, et enfin 16 lits se trouvent au service de neurologie. Cet EHS s'articulera autour d'un laboratoire et de 5 services. Il s'agit de la neurochirurgie, la neurologie, la réanimation médicale et chirurgicale, la radiologie et la pharmacie. Une partie des équipements de haute technologie est installée, alors qu'autre partie est en cours d'installation. Le Pr Deliba déclare : «En 2014, nous avons opéré 680 malades en neurochirurgie et consulté dans le cadre de l'urgence en moyenne 125 mensuellement, cela veut dire le traumatisme crânien, le traumatisme du rachis cervical, d'autant plus que 80% des accidentés de la route présentent des traumatismes crâniens.» Les 2 professeurs ont convenu de créer un box de tri au niveau de cet EHS afin d'accueillir les citoyens victimes de malaises pour leur prodiguer éventuellement les premiers soins d'urgence avant de les orienter vers les services médicalisés des EPSP ou les EPH qui les prendront en charge. «Grâce à ce box de tri, nous précise le Pr Deliba, nous allons épargner à nos compatriotes victimes d'un malaise des déplacements inutiles et des pertes de temps», conclut-il. Les travaux de mise en conformité du réseau d'énergie électrique avaient retardé l'ouverture officielle de cet EHS. Quant au service de médecine interne, il reprendra ses espaces au niveau de l'EPH de Sidi Ghilès après le nouvel aménagement. Mais le plus grave dans cette histoire, c'est la sourde oreille que font les autorités locales de la ville de Cherchell. Elles empêchent d'une manière sournoise l'extension de l'EHS. En effet, un immense hangar mitoyen à l'EHS est devenu un débarras pour la ferraille et le mobilier réformé. Cette «décharge contrôlée» se greffe au paysage, en dépit des recommandations du wali de Tipasa et du ministre de la Santé incitant les «décideurs» locaux à dénicher un autre lieu qui servira de «dépotoir» pour ces meubles rouillés et abandonnés par des établissements et des administrations qui relèvent de l'APC. Ce grand espace pourra servir utilement à l'EHS. L'élimination de cette «khorda» est une solution qui favorisera l'extension de l'EHS. Elle permettra la création d'autres services de médecine utiles pour les citoyens. Ni le P/APC, ni le chef de daïra, qui en est à sa 8e année à ce poste, n'ont osé donner suite aux orientations de Layadi Mostefa et Abdelmalek Boudiaf, relatives à l'évacuation de ces objets détériorés et encombrants qui se trouvent à l'intérieur du hangar. Des surprises sont attendues à l'avenir !