Erigée en 1984, la polyclinique de Tichy fonctionnait alors avec deux seuls services de consultations, l'un de médecine générale et l'autre de chirurgie dentaire. La structure comptait aussi un service de maternité et un bloc de radiologie. Ces deux services seront purement et simplement supprimés respectivement en 1991 et 1998. Amputée de ces deux services, la structure médicale est devenue une coquille vide. Il faudra attendre la création, en 2008, des établissements publics de santé de proximité (EPSP) pour que la polyclinique, qui se trouve alors, selon les dires du Dr Senoun Kamal, directeur de l'EPSP, « en état de vétuste avancée », connaisse quelques travaux de réhabilitation portant notamment sur l'étanchéité et l'installation d'un système de chauffage. Aussi, sept médecins et des paramédicaux y ont été affectés. Ces médecins assurent les soins dans les services de la médecine générale, les urgences, la santé scolaire, et enfin, la médecine du travail. Ces dernières semaines, les patients se plaignent des désagréments générés par les travaux de rénovation en cours à l'intérieur de cette structure. En effet, une dotation budgétaire vient d'être affectée à la rénovation de cette unité de soins. Ces aménagements contrastent agréablement par rapport aux anciens, tant sur le plan du choix des teintes des peintures et de la qualité des matériaux utilisés pour les revêtements des sols, des murs et des plafonds. Ils sont contenus, toujours selon les propos du Dr Senoun, « dans un ambitieux programme de réhabilitation qui devrait faire espérer un bond qualitatif en matière de soins et de prise en charge ainsi qu'un meilleur confort du patient ». Les travaux qui ont débuté en septembre dernier, consistent en l'aménagement de plusieurs services qui seront dédiés aux urgences, à la médecine de travail, aux consultations, ainsi qu'à la pédiatrie et à la maternité. Y seront affectés un médecin, une sage femme, un psychologue et une infirmière. Le service de la chirurgie dentaire a, lui aussi, subit des transformations puisqu'il y est prévu l'installation d'un deuxième fauteuil. Le laboratoire d'analyses est en voie de finition. Mais son ouverture pourrait être reportée faute d'équipement et de personnel. Une autre bonne nouvelle, le service de radiologie ouvrira bientôt ses portes puisque l'appareillage vient d'être installé. Le problème qui semble pour le moment difficile à résoudre concerne le service des urgences qui souffre d'un déficit en personnel paramédical. « Il nous faudrait pas moins de 12 paramédicaux pour assurer ces urgences, sans pour cela puiser dans le personnel des unités de soins des localités de Baccaro, de Larbâa ou d'ailleurs » affirme notre interlocuteur.