Le ministre de l'Energie et des Mines a confirmé hier officiellement la nomination de Abdelhafidh Feghouli (vice-président aval) au poste de PDG de Sonatrach par intérim en remplacement de Mohamed Meziane. Toutefois, il a tenu à préciser que « les managers de Sonatrach et les cadres de Sonatrach sont présumés innocents jusqu'à la conclusion de l'affaire devant le tribunal ». « Nous laissons la justice faire son travail avec toute la sérénité requise dans cette affaire tant pour la protection des intérêts de l'Etat que pour la protection des droits des accusés », a indiqué le ministre. « Entre temps, nous ne pouvions pas laisser Sonatrach sans managers et nous avons désigné des intérimaires à tous les postes qui ont été vacants », a ajouté le ministre. Le ministre a confirmé que M. Feghouli assurera les fonctions de PDG intérimaire et les autres postes de vice-présidents sont occupés par de hauts cadres qui ont l'expérience requise pour assurer l'intérim. « Nous avons un réservoir de cadres de 1700 personnes qui peuvent assumer des responsabilités », a indiqué le ministre. « Du fait de la convention collective, nous avons pris des mesures pour défendre les cadres dirigeants avec les moyens légaux nécessaires et leur fournir des avocats », a aussi précisé le ministre. Le ministre a, à plusieurs reprises, refusé de répondre à des questions en indiquant qu'il ne disposait pas de réponses pour ces questions. Il a donné des précisions sur les responsables mis sous mandat de dépôt et ceux qui sont sous contrôle judiciaire, informations déjà publiées dans nos présentes éditions. Deux vice-présidents sont sous mandat de dépôt et un troisième mis sous contrôle judiciaire en compagnie du PDG. D'autres cadres dirigeants ont été aussi placés sous contrôle judiciaire. A propos de cette affaire, le ministre a précisé que nous aurons plus de détails lorsque les avocats auront accès au dossier, sinon il a indiqué qu'il ne disposait pas d'éléments d'information exacts sur le dossier. « Je ne peux vous dire que ce que la presse a rapporté », a affirmé le ministre. A propos des rumeurs, des dénonciations et le contrôle exercé par la tutelle, le ministre a signalé que la tutelle ne prenait pas en compte des accusations qui sont anonymes. Interrogé sur l'impact de cette situation pour l'image de marque de Sonatrach et les conséquences, le ministre a précisé que chacun peut faire son évaluation propre des conséquences. « Les gens ont peut-être pris des risques qu'ils n'auraient pas dû prendre » à propos des marchés, a expliqué le ministre. Sonatrach gère beaucoup de projets en réalisation, près de 170 qui sont évalués à plusieurs milliards de dollars. « Je ne crois pas qu'il y aura des effets sur les rentrées en devises du pays », a signalé le ministre à propos de la situation créée. A propos de l'affaire et de l'éventualité d'une plainte déposée, le ministre a révélé qu'« il ne disposait pas de l'information quant à savoir qui a porté plainte ».