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Réveillons-nous avant que l'Algérie ne sombre dans le chaos !
Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2015

Le 19 mai, à Boukram, près de Bouira, 25 terroristes islamistes de l'AQMI et de Jund El Khilafah sont éliminés et un arsenal important est récupéré par l'ANP. Celle-ci a pu aussi intervenir à temps dans la région pour étouffer dans l'œuf et torpiller la tentative des islamistes d'y tenir un conclave.
A eux seuls, ces deux faits mettent en évidence la gravité de la situation sécuritaire du pays et apportent la preuve concrète que le terrorisme islamiste a encore des capacités de nuisance très importantes. Le slogan mensonger du «terrorisme résiduel» colporté des années durant par les tenants du pouvoir n'a été en fait qu'un enfumage destiné à abuser l'opinion et à faire passer de façon frauduleuse la trahison de la «réconciliation nationale». Le terrorisme islamiste est encore loin d'être vaincu militairement et encore moins politiquement. Rien n'est encore entamé sérieusement pour s'attaquer à ses causes et à ses fondements.
Avant toute chose, le PLD tient à s'incliner devant toutes les victimes du terrorisme et à présenter une nouvelle fois ses sincères condoléances aux familles concernées. Le PLD rend un grand hommage à l'ANP pour ce fait d'armes qui a permis de porter momentanément un coup sévère au terrorisme et de redonner espoir à la société.
Evidemment, cette victoire militaire sans appel est diversement appréciée. En effet au plan international, il est pour le moins curieux, qu'au moment où l'ANP inflige un revers au terrorisme islamiste, l'Arabie Saoudite se fend d'une déclaration compromettant l'Algérie dans «des affaires de blanchiment d'argent ou de financement du terrorisme».
De qui se moque-t-on ? Qui donc a répandu le feu du fanatisme religieux dans les pays musulmans et dans le monde ? Qui donc est le parrain de l'Internationale islamiste ? Qui donc est le bourreau et qui est sa victime ? Les prétentions bellicistes affichées au grand jour par l'Arabie Saoudite à l'endroit de l'Algérie ne sont pas fortuites, mais elles sont de mauvais augure pour la stabilité du pays et de la région. L'Arabie Saoudite s'est d'abord arrogée le droit d'augmenter la production de son pétrole d'une manière unilatérale afin d'affaiblir certains pays, dont le nôtre.
Ensuite, elle n'a pas digéré le refus de l'Algérie de prendre part à la guerre qu'elle livre au Yémen avec la bénédiction des Etats-Unis. L'Arabie Saoudite, dont l'objectif stratégique essentiel est de soumettre aux fers du wahhabisme aussi bien les Etats du Moyen-Orient que ceux d'Afrique du Nord, voit d'un très mauvais œil un pays de tradition sunnite comme l'Algérie échapper à son hégémonie politique, d'autant que les liens d'amitié que les Etats-Unis entretiennent avec l'Arabie Saoudite de très longue date semblent connaître une inflexion en faveur de l'Iran.
Par ailleurs, l'Arabie Saoudite, Etat théocratique par excellence, ne peut pas s'accommoder de l'existence de Républiques arabes, fussent-elles des caricatures d'Etats résolument républicains. C'est pourquoi, l'Arabie Saoudite a offert généreusement ses services à ses maîtres américains et français pour participer à la destruction de l'Irak et de la Libye, puis celle de la Syrie et du Yémen aujourd'hui. Dans un tel contexte, la situation du pays est plus qu'inquiétante.
Elle est même alarmante. Les sources de déstabilisation de l'Algérie émanent de toutes parts, mais le pays ne pourra assurer sa propre survie qu'en gagnant la confiance des couches les plus larges de la société et en s'engageant dans une politique de ruptures pour ouvrir la voie au développement réel du pays.
En tout cas, les derniers remaniements ministériels n'apportent aucun changement significatif. Bien au contraire ! Un mauvais coup est en train de se préparer contre les titres de presse qui refusent de se plier à l'arbitraire du système. Le nouveau promu à l'ANEP, notoirement connu pour être aux ordres du patron du FCE, Ali Haddad, ne lésinera pas sur les méthodes pour faire du nettoyage. On envisage sans sourciller de liquider des quotidiens aussi prestigieux que El Watan et El Khabar, et bientôt d'autres en leur créant toutes sortes d'entraves et en asséchant leurs sources de rentrées financières. Pourtant, la participation de ces grands quotidiens au combat contre l'islamisme politique et leur contribution au débat démocratique ont toujours été une exigence permanente.
Quant à l'enseignement supérieur, déjà gangrené par les courants obscurantistes, il aura bien du mal à s'en affranchir suite à la nomination à sa tête du recteur de l'université d'Alger, un zélateur de l'islamisme politique, qui mesure la valeur morale des étudiantes à l'aune de la longueur de leurs jupes ! La régression est telle que des hordes d'islamistes ont fait revivre en mai à la capitale la période sombre des années 1990 en organisant une démonstration de force pour exiger le retrait du texte de loi sur les violences faites aux femmes, et ce, plus de vingt ans après que Belkhadem ait proposé, du haut du perchoir, un débat pour fixer la longueur du bâton avec lequel les maris devaient corriger leurs épouses désobéissantes ! Ce qui a eu lieu au congrès du FLN est sans commentaire ! Passer des ministres, y compris un Premier ministre, sous les fourches caudines du vieil artifice de l'article 120, contraindre des commis de l'Etat à devenir des militants du FLN est un présage funeste, à un moment où le pays a besoin d'audace et de hauteur.
Le monde est sur la tête ! Les partis démocrates sont dans l'aveuglement total et la confusion politique est générale ! Bien que Louisa Hanoune ait volé au secours de l'islamisme en lui apportant, dès 1994, un soutien sans précédent par la signature infamante du contrat de San't Egidio et consacré son énergie à encenser tous les mandats de son mentor, la voilà aujourd'hui à pousser des cris d'orfraie contre le terrorisme, la corruption et l'oligarchie.
Mais qui donc s'est entouré d'une camorra pour faire main basse sur l'économie du pays ? Qui donc est responsable du démantèlement du secteur d'Etat ? Qui donc a détourné les milliards dans le projet de l'autoroute Est-Ouest et à Sonatrach ? Mais qui donc a livré l'économie à une oligarchie dont les crocs ne cessent de devenir menaçants ? N'est-ce pas précisément ce système qu'elle a porté et porte toujours à bout de bras et soutenu sans faille ? Est-il acceptable de vouer l'Algérie entière au désordre d'un système qui, de toute façon, a abdiqué devant la corruption et la gabegie et plongé le pays dans une impasse historique ? L'Algérie n'est pas la propriété privée des dirigeants actuels. Elle est un héritage commun.
Elle est le legs de ceux qui ont donné leur vie pour que l'Algérie vive libre. Elle est aussi le patrimoine des générations à venir. C'est pourquoi, il n'est plus possible de cautionner un modèle politique qui nie l'existence d'un peuple, bafoue sa dignité, perpétue son humiliation et hypothèque son avenir.
Il n'est plus possible d'ajourner le choix du projet de société, faute de quoi l'Algérie risque de disparaître. Il est grand temps de tirer les leçons de ce qui se trame au Moyen-Orient et en Afrique. Plus que jamais, il s'agit de garantir l'unité du pays et de préserver l'Algérie de toute fracture.
L'Occident ne connaît qu'un seul langage : les expéditions punitives et la guerre. Au lieu de favoriser l'émergence des forces démocratiques, l'Occident a sombré dans la «realpolitik» du court-termisme qui a fait de la planète une véritable poudrière et l'empêche d'y ouvrir des horizons sereins.
Il ne s'agit pas de se débarrasser d'un pouvoir grabataire uniquement, mais surtout de dépasser le système actuel en explorant des voies nouvelles pour y semer les pousses d'une ère politique radicalement novatrice. Il est grand temps de purger la mouvance démocratique de ses vieux démons et de lui ôter ses illusions pour laisser enfin percer la stratégie, la seule stratégie possible : l'unification de tous les courants démocratiques et initier ensemble un projet commun républicain nourri aux valeurs universelles de laïcité et de liberté pour assurer à l'Algérie une transition républicaine pacifique. 
Le bureau national du PLD.


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