Pour le coordinateur national du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), Moulay Chentouf, il n'y a pas d'autre issue à la crise que traverse le pays qu'une rupture totale avec le système politique actuel. Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) lance un nouvel appel pour une transition républicaine pacifique afin de sortir le pays de la crise actuelle. Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau national, ce parti décrit un pays au bord de l'explosion, rongé par divers maux. «A travers ses immenses douleurs, l'Algérie nous dicte les exigences qu'elle attend de nous et, en même temps, elle nous montre du doigt les menaces qui pèsent sur elle. Ses crises et ses difficultés sont l'effet miroir des défaillances, des lâchetés, voire des trahisons d'un système à bout de souffle et d'une classe politique qui a sombré dans la corruption», souligne cette formation politique pour laquelle «en l'absence de vigie, le navire est voué inexorablement au naufrage !» Le PLD se dit convaincu que «l'avenir ne pourra pas se construire avec un système autiste qui enfonce de façon irrémédiable le pays dans les bas-fonds de la crise». Ce parti, coordonné par Moulay Chentouf, ne voit pas d'autre issue à cette crise qu'une rupture totale avec le système politique actuel. La transition pour laquelle plaide le PLD passe par un soutien actif de l'ANP. «La disqualification du système politique actuel peut conjurer la descente de l'Algérie aux enfers et ouvrir la voie à une gouvernance républicaine et patriotique, dans le cadre d'une transition pacifique confortée par le soutien de l'ANP, pour conduire le pays vers la proclamation d'un Etat de droit ouvert à la pluralité culturelle et aux valeurs universelles», affirme le PLD, qui veut «éviter à l'Algérie de basculer dans le chaos». Le parti de Moulay Chentouf dénonce la gestion chaotique d'un pouvoir qui tourne le dos au peuple et qui s'enfonce dans la médiocrité. «Au lieu de s'appuyer en toute transparence sur une assise populaire solide, le pouvoir a préféré se servir comme d'habitude du pare-feu de la rente pour désamorcer les mécontentements sociaux. Il a aussi surfé sur les peurs, exacerbé les tensions régionales, agité le chantage de la guerre civile et, en dernier ressort, bradé les intérêts supérieurs de la nation sur l'autel de l'autoritarisme et la ‘‘paix sociale''», relève ce parti, selon lequel, rien ne peut cacher cette «réalité peu reluisante d'un pays toujours en mode de turbulences, agité par des grèves souvent longues et dont la plus emblématique demeure toujours celle des résidents de médecine». Le PLD critique aussi la gestion par le système de la question sécuritaire qui «a mis à nu encore une fois l'inanité de la politique de la ‘‘réconciliation nationale''». Le PLD en veut pour exemple ces «7 terroristes ‘‘repentis'' qui viennent d'être arrêtés par l'ANP à Jijel et à Tamanrasset après s'être illustrés une nouvelle fois de façon sinistre dans des tueries». Pour le parti de Moulay Chentouf, «sans traitement lourd, le cancer comme l'islamisme ne peut pas connaître de rémission ! C'est pourquoi, le vivier du terrorisme islamiste n'a pas tari» ! Le PLD évoque, en outre, la cacophonie au gouvernement qui, selon ce parti, manque de cohésion et de vision. Il cite les dernières mesures économiques prises, puis annulées par le gouvernement, notamment les taxes sur les dossiers administratifs et la TVA sur le montage automobile. Le PLD s'interroge ainsi sur «ces errements de gestion qui ajoutent de l'instabilité à une situation déjà fortement malmenée par des déséquilibres de tous ordres».