Des disparités importantes sont constatées dans l'attribution des budgets, bien que les communes les moins nanties soient celles qui se débrouillent le mieux. Au moment où l'APC de Skikda continue de couver ses centaines de milliards de centimes privant ainsi la ville de mille et une choses, des communes beaucoup moins nanties sont parvenues, bon gré mal gré, à assurer l'essentiel en consommant tout l'argent qui leur a été alloué dans le cadre des programmes de développement local (PCD), lequel ne dépasse pas les 400 millions de dinars. Ces communes qui ne disposent pas du même potentiel financier que celui du chef-lieu de wilaya, ont le mérite d'avoir réalisé ce qu'elles ont programmé. Sans populisme et sans faire dans le tapage, elles ont préféré travailler au lieu de discourir. Selon une source administrative, la majorité des 38 communes de la wilaya est parvenue à réaliser un taux très appréciable de réalisation de leurs PCD. C'est vrai que beaucoup de lacunes persistent encore, et dans divers domaines, mais ces APC ne pouvaient tout de même pas faire plus que ce que les conditions budgétaires ne le permettent. A titre d'exemple, les communes de Collo et de Béni Béchir dénotent aujourd'hui d'une réelle volonté d'être à l'écoute de leurs administrés avec, bien sûr, les moyens du bord. Pour se faire une idée globale des réalisations dans ces deux communes, la parole a été donnée au P/APC de Béni Béchir et à l'adjoint du maire de Collo pour évoquer le bilan qu'ils font de l'année 2009 en matière de PCD. Pour le maire de Béni Béchir, l'année 2009 a été très riche en réalisations ; il citera à cet effet quelques exemples : « Cette année nous a permis de réaliser un projet des plus importants en matière d'AEP qui, à mon sens, ne devrait plus poser de problèmes dans notre commune ; nous sommes parvenus à relier nos trois réservoirs, chose qui nous facilitera la gestion et la distribution de la ressource ; nous avons également réhabilité trois puits, chose qui nous assure aujourd'hui une ressource suffisante. Pour l'assainissement, le projet alloué a été réalisé à 99 % et il ne demeure que quelques zones enclavées que nous avons programmées pour cette année. » Des projets pour les zones enclavées Et de poursuivre : « Pour les routes, trois projets ont été réalisés sur un linéaire global de près de 3 km. Côté infrastructures, nous sommes très heureux d'avoir pu mener à terme le projet de réhabilitation d'une salle omnisports qui a d'ailleurs accueilli le championnat de wilaya de karaté cette année. Le stade communal a été réaménagé et la maison de jeunes, Ali Abdennour, a été totalement achevée, équipée et remise à la DJS pour la gestion. A El Annabates, un quartier périphérique de la commune, une salle de soins a été réceptionnée, et à Djenane El Annab une autre salle de soins a été réalisée ainsi que l'aménagement d'un terrain de proximité. » Il ajoutera que l'année 2010 sera celle de la continuité, tout en espérant disposer d'une enveloppe beaucoup plus consistante. Pour l'adjoint du maire de Collo, le même satisfecit est exprimé. Là aussi, l'on sent une grande volonté de la part des élus à fructifier au maximum l'argent octroyé en le réservant à quelques projets ayant une incidence directe sur le quotidien des habitants. Il dira à cet effet : « Nous nous targuons d'avoir mené à terme tous nos projets retenus dans le cadre du PCD 2009, mis à part celui de la salle de soins de Béni Saïd, dont le retard est essentiellement causé par les tracas du choix de terrain ; néanmoins, ce projet est aujourd'hui à 90 % de réalisation. Hormis ce contretemps, tous les autres projets sont provisoirement réceptionnés. Parmi les plus importants, on peut citer le raccordement du réseau d'assainissement de la Zhun, ce qui débarrasse la ville des points noirs qui minaient le quotidien des habitants. Pour l'AEP, le réseau des quartiers de la ville a été renouvelé sur un linéaire de plus de 3 km. Reste le problème des fuites qui incombe, comme chacun le sait, à l'ADE. D'autres cités, comme celle de Chaâbour, sont retenues dans le cadre du nouveau PCD. Par ailleurs, l'éclairage public de la cité Tahra, des rues du 17 Octobre et Benzid a été refait, en attendant de relancer d'autres tronçons du centre-ville cette année. » Il ajoutera qu'un autre projet dont les travaux sont déjà lancés apportera certainement un plus urbain à la ville de Collo. Il s'agit du futur centre d'artisanat « dont l'agréable architecture aura à apporter un plus à la ville ». Il a également fait part de la réalisation de plusieurs autres structures de santé et de proximité, le tout avec seulement 400 MDA (millions). Et si Collo, Béni Béchir, Kanouaâ ou La Marsa avaient la cagnotte de l'APC de Skikda, que feraient-elles avec ? A vous d'imaginer ce qu'un gestionnaire peut réaliser avec plus de 700 milliards de centimes. Imaginez !