La bonne nouvelle du 4ème colloque est venu du ministre de la Santé qui a informé les participants de ce projet de création d'un établissement algérien des greffes au cours de l'année 2010, chargé de la gestion et de la régulation de l'activité de greffe. Le professeur Acimi Smaïl, de l'hôpital pour enfants de Canastel (Oran), qui a dirigé l'équipe de transplantation ayant réalisé les premières greffes rénales pédiatriques en Algérie (2006), revient sur le diagnostic chiffré rapporté au cours du 4ème colloque France-Maghreb de greffes d'organes, de tissus et de cellules, pour estimer que « la greffe rénale en Algérie a connu un recul important en sachant qu'en 2009, il a été enregistré seulement 77 greffes alors qu'il y a 13 000 patients sous dialyse ». Ce médecin signale que ce déclin aurait pu être plus important s'il n'avait pas été créé, à l'EHS Dr Maouche d'Alger, un centre qui a réalisé à lui seul 36 des 77 greffes. En évoquant cette situation qui pénalise surtout les régions Est et Ouest du pays, le professeur déplore cette baisse importante en Algérie alors que nos voisins tunisiens enregistrent une croissance régulière et progressive. « Certes, rappelle-t-il, la transplantation d'organes reste une thérapeutique lourde qui nécessite un plateau technique adéquat, mais l'Algérie reste un vaste pays et les compétences humaines existent même en dehors d'Alger ». Pour l'intervenant, il serait impératif de créer, en plus des centres de greffe existants, deux autres établissements à Oran et Constantine. La bonne nouvelle du 4ème colloque est venue du ministre de la Santé qui a informé les participants de ce projet de création d'un établissement algérien des greffes au cours de l'année 2010, chargé de la gestion et de la régulation de l'activité de greffe, et probablement aider au développement de la greffe à partir de donneurs en mort encéphalique. Car, a-t-il précisé, « on ne peut pas passer à une vitesse supérieure si on ne développe pas ce type de prélèvement ». A ce propos, il a expliqué qu'à Oran, il aurait été possible de développer la greffe rénale et lancer la greffe pancréatique à partir de donneurs en mort encéphalique, si les responsables concernés avaient donné de l'importance à ses nombreuses doléances relatives à la nécessité d'avoir un centre d'organes à Oran et le lancement de la transplantation hépatique à partir de donneurs en mort encéphalique. « Car, a-t-il estimé, il y a une grande différence entre un greffon hépatique prélevé à partir de donneur en mort encéphalique (un foie entier avec une veine porte, une voie biliaire et une ou deux artères hépatiques larges, faciles à anastomoser), qui offre au greffé une nouvelle vie avec peu de problèmes et le greffon à partir de donneur vivant. »