Au quartier d'El H'malit, les routes sont dans un état de dégradation avancée, l'alimentation en eau potable est problématique et le réseau d'assainissement est détérioré. Les 150 habitants du quartier déshérité El H'malit-ouest, situé sur les hauteurs de la ville des Roses et non loin de la route nationale, reliant Blida à Chréa, ne savent plus à quel saint se vouer, pour qu'ils puissent bénéficier de quelques commodités de base comme des citoyens à part entière. Ils avaient énormément souffert du terrorisme durant les années 1990, ce qui les a poussés à déserter leurs demeures. De retour chez eux, après l'amélioration de la situation sécuritaire, ils continuent encore de se heurter à tellement de contraintes que leur vie est « insupportable ». Vivant sans alimentation régulière en eau potable depuis plus de deux ans, ces habitants se sentent d'autant plus lésés par cette situation que des vannes d'eau perdent quotidiennement une grande quantité de cette denrée, juste à l'entrée de leur quartier. Même la nouvelle mosquée de ce quartier, toujours à l'état de chantier, est dépourvue de cette denrée précieuse. « Nous avons sollicité plusieurs responsables locaux pour que ce problème soit réglé, en vain », regrettera un habitant, avant de poursuivre : « A une certaine époque, on bénéficiait au moins de l'eau potable à travers des citernes dépêchées jusqu'à nos domiciles par les autorités locales. Aujourd'hui, cela n'est malheureusement plus le cas. » Autres problèmes évoqués, l'éclairage public qui fait aussi défaut, alors que les routes de ce quartier, situé à 5 km du siège de l'APC de Blida, sont dans un état de détérioration très avancée. En temps de pluie, ces routes deviennent carrément boueuses et se transforment en véritables bourbiers. Les enfants d'El H'malit-Ouest sont donc obligés de parcourir un tronçon plein de boue pour arriver à leur école, distante de leur quartier de plus de 2 km. Un autre habitant des lieux espère surtout que le réseau d'assainissement d'El H'malit-Ouest soit rénové, puisque les anciennes conduites sont artisanales et perdent quotidiennement les eaux usées, à quelques mètres à peine des habitations. « Nous craignons la propagation de maladies dangereuses et nous n'arrivons plus à supporter la forte présence de moustiques dans notre quartier. Nous demandons juste l'implication des autorités locales, afin qu'elles mettent fin à notre calvaire », insistera notre interlocuteur. Contacté, un élu de l'APC de Blida nous a indiqué qu'une étude a été établie par un bureau spécialisé afin de refaire, notamment les conduites d'assainissement et celles de l'eau potable et pour mieux maîtriser les coûts de cette opération. Enfin, en attendant des jours meilleurs, les habitants de ce quartier continuent à prendre leur mal en patience.