La wilaya de Jijel connaît un fort engouement. Des touristes viennent par milliers sur la côte jijlienne. De l'autre côté, il y a peu d'infrastructures ouvertes pour accueillir tout ce flux… Ce manque d'infrastructures est comblé par ce qu'on appelle la formule de la «location chez l'habitant», qui est en développement dans la wilaya de Jijel. La défaillance de structures d'accueil réglementaires ne pose donc pas de problèmes pour accueillir des touristes du moment que la population locale a adopté le principe de louer des habitations. Il faut dire que le tourisme à Jijel est un tourisme familial. Ainsi, une famille composée par exemple de cinq personnes préfère ne pas aller à l'hôtel, mais choisit de louer chez des particuliers. Cette situation arrange-t-elle les touristes ? Evidemment, une chambre d'hôtel à 6000 Da multipliés par 5 revient à 1,8 million de centimes. En face, n'importe quel appartement sur la côte est à 4000 DA Les familles préfèrent un appartement dans un cadre intime que d'aller dans un hôtel où le cadre change. Cette activité est-elle réglementée ? Il y a absence de réglementation. Il y a une instruction interministérielle (Intérieur-Tourisme), mais qui n'a pas été appliquée pour différentes raisons. Selon ce texte, le propriétaire du logement doit faire une déclaration au niveau de la commune. Une commission est alors chargée de superviser l'appartement avant de se prononcer pour une éventuelle autorisation. Cette instruction n'a pas «trouvé preneur». On est resté sans statistiques fiables. Les chiffres en notre possession sont approximatifs. On peut néanmoins dire que Jijel, l'année passée, a reçu 8 millions de touristes. Les hôtels sont en nombre insuffisant et se concentrent au chef-lieu de la wilaya et dans des localités du littoral. Certains sont déjà fermés : sur 26 hôtels recensés, 7 sont inexploités. Pourquoi une telle situation ? Des hôtels sont fermés parce qu'il ne sont pas conformes à la réglementation. Certains sont fermés par décision administrative. Nous avons aussi le cas de ce gérant qui a préféré fermer de manière volontaire.
Y a-t-il des investissements qui sont déposés au niveau de votre administration pour renforcer la capacité d'accueil et proposer un meilleur standing aux touristes ? Il y a des projets pour la réalisation de 4 nouveaux hôtels. On croit savoir que des zones d'expansion touristique (ZET) sont proposées à l'annulation ; qu'en est-il au juste ? Par exemple, la ZET du centre-ville, appelée ZET Casino, est urbanisée. Il n'y reste que deux poches qu'on pourra utiliser pour un investissement touristique. Cette ZET est proposée à l'annulation, on attend la signature du décret pour libérer carrément l'assiette et ne plus en parler. Il y a en tout huit ZET qui sont proposées à l'annulation pour les raisons citées plus haut, soit la forte urbanisation.