«Les élections vont se tenir dimanche 1er novembre», a annoncé le président du YSK, Sadi Güven, lors d'une conférence de presse à Ankara. Un peu plus tôt, le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, a été chargé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, de former un gouvernement de transition qui dirigera le pays jusqu'au nouveau scrutin. Ce gouvernement de transition, sans précédent dans l'histoire politique récente de la Turquie, doit être formé dans un délai de cinq jours. Il devrait être constitué de députés du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir) et du Parti de la démocratie des peuples (HDP, prokurde de mouvance de gauche). Les sociaux-démocrates (CHP) et les nationalistes (MHP) ont pour leur part refusé d'y participer. Le Premier ministre pourrait aussi faire appel à des personnalités «indépendantes», technocrates ou anciens de l'AKP. Lors des dernières législatives du 7 juin, l'AKP a perdu la majorité absolue dont il disposait depuis 2002, contrariant les espoirs du président Erdogan de pouvoir modifier la Constitution pour renforcer ses pouvoirs.