Le niveau auquel l'Algérie devra consolider son offre tarifaire en matière de droits de douane continue à faire l'objet de négociations au sein du groupe de travail chargé du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce. Intervenant hier à l'issue d'une rencontre avec les services extérieurs de son département au siège de l'ALGEX (ex-PROMEX) à Alger, le ministre du Commerce, Nourredine Boukrouh a ainsi expliqué que lors du dernier round des négociations bilatérales, tenu fin juin dernier à Genève, certains pays membres de l'OMC ont demandé à l'Algérie de ramener au niveau le plus bas ses tarifs douaniers proposés à la consolidation. Cela étant, a-t-il soutenu , « il est tout a fait normal que certains partenaires nous demandent d'appliquer le plus bas tarif douanier, alors que l'Algérie négocie, pour sa part, le tarif le plus avantageux ». Ces tractations, a-t-il estimé, permettront à terme de trouver un compromis qui satisfairait les deux parties. Précisant que l'Algérie poursuit actuellement ses négociations bilatérales avec une vingtaine de pays membres de l'OMC, Nourredine Boukrouh soulignera, par ailleurs, qu'à l'issue du dernier round de discussions, les Etats-Unis et l'Australie ont fait part de leur intention de présenter de nouvelles questions à la partie algérienne. « Des questions sur lesquelles nous donnerons des réponses aussitôt que nous les recevrons », s'est-il contenté d'indiquer. Il affirmera au demeurant qu'« il n'y a aucun blocage sur les négociations d'adhésion de l'Algérie à l'OMC ». « Nous avons déjà entamé la dernière phase de ce processus et le prochain round de négociations devra se tenir en automne prochain », a-t-il annoncé. Et de signifier en substance qu'il ne reste plus que quelques tâches à accomplir pour finaliser, dans les mois à venir, la démarche d'accession de l'Algérie à l'OMC. Dans ce même ordre d'idées, avancera le ministre du Commerce, « l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) devra intervenir prochainement, c'est-à-dire dès sa ratification par les pays de l'UE, pour qu'il soit par la suite ratifié par la partie algérienne ». En ce sens, a-t-il insisté, « le temps nous est compté pour mener en extrême urgence la lutte contre les phénomènes de l'économie informelle et de la contrefaçon ».