Le ministère des Ressources en eau a lancé récemment un programme de réhabilitation des infrastructures hydrauliques de 32 villes, rapporte l'APS, citant Messaoud Terra, directeur chargé de l'alimentation en eau potable auprès du département d'Abdelmalek Sellal. Prévu sur une période de 5 à 6 années, ce programme de réhabilitation touchera les stations, les canalisations, les installations de pompage ainsi que les réservoirs, a ajouté M. Terra. Plus globalement, ce dernier reconnaît que les réseaux de distribution d'eau potable en Algérie sont « vétustes », ayant plus de 50 ans pour certains, « ce qui engendre un taux assez élevé de fuites d'eau. La priorité, actuellement, étant de réduire les importantes déperditions observées ». Plus loin, il dira encore que les problèmes de distribution que connaissent certaines villes, à l'instar de la capitale, sont d'ordre « technique et de gestion ». En 2009, le secteur de l'eau a été gratifié, selon les explications de M. Terra, d'une très bonne pluviométrie dans le sens où « la majorité des barrages, spécialement ceux de l'Ouest, ont reçu de grandes quantités d'eau qui ont dépassé les volumes annuels ». La réserve globale des 63 barrages en exploitation est passée de 3,5 milliards de m3 en septembre 2009 à 3,7 milliards de m3 au 19 janvier en cours, soit un taux de remplissage de 64%, selon les chiffres officiels du ministère des Ressources en eau. Pour ce responsable, le programme de réhabilitation des infrastructures hydrauliques vient à point nommé afin d'améliorer le rendement des réseaux d'AEP, des stations de pompage et des réservoirs, de les diagnostiquer et de lancer des travaux de modernisation et de rénovation. « La mise en œuvre de ce programme intensif de réparation et de remise en état des installations permettra d'améliorer la situation, d'atténuer le phénomène des fuites sur les canalisations et surtout d'assurer une meilleure gestion de ce liquide précieux », a-t-il conclu.