Comme tout le monde le sait, le programme national de développement des capacités hydrauliques du pays a porté, ces dernières années, sur d'importantes actions de mobilisation des ressources en eau, par la voie des barrages, de la gestion des nappes, du traitement et du recyclage des eaux assainies, ainsi que du recours au dessalement de l'eau de mer. Ce programme est appelé à se poursuivre pendant les années à venir avec la même intensité. Les responsables sont engagés dans une course contre la montre pour optimiser des ressources hydrauliques déjà largement déficientes. Près de 1,5 million de dinars sont prévus par le gouvernement algérien pour l'amélioration des infrastructures hydrauliques. La construction de nouveaux barrages, la réduction de l'envasement des barrages, le traitement des eaux usées, la prévention des fuites et des gaspillages, ainsi que la désalinisation de l'eau de mer ne sont que quelques-uns des efforts entrepris à ce jour. Pour réparer les quelque 30% de conduites d'eau qui ne répondent pas aux critères de qualité en Algérie, le gouvernement a réservé 53 milliards de dinars. Des projets sont en cours à Alger et Oran, seize des quarante autres villes où les besoins d'amélioration sont sensibles étant prévues dans une phase ultérieure. Sur le littoral, près de 50 usines de désalinisation sont en cours de construction. M. Attar indique que ce procédé est l'une des principales technologies alternatives mises en pratique par l'Algérie, parce que les barrages ne permettent que de maintenir les pénuries à un niveau encore acceptable. Il est à noter que cinquante barrages et autres structures de confinement hydraulique sont également en cours de construction pour répondre à l'objectif du ministère des Ressources eau de 12 milliards de mètres cubes d'eau collectés chaque année par l'Algérie. Actuellement, ce chiffre n'est que de 5 milliards de mètres cubes. De son côté, le directeur chargé de l'alimentation et eau potable auprès de ministère des Ressources en eau, M. Messaoud Terra, a indiqué qu'un programme de réhabilitation des infrastructures hydrauliques de trente-deux (32) villes a été lancé récemment par le ministère des Ressources en eau en vue d'améliorer la gestion de l'eau. Ajoutant que ce programme de réhabilitation, qui couvrira les stations, les canalisations, les installations de pompage ainsi que les réservoirs, s'étendra sur une durée de 5 à 6 années, tout en expliquant que "les problèmes de distribution que connaissent certaines villes, à l'instar de la capitale sont d'ordre technique et de gestion". Les réseaux de distribution de l'eau potable en Algérie sont "vétustes" et ont, pour certains, "plus de 50 ans d'âge, engendrant un taux assez élevé de fuites d'eau, la priorité actuellement étant de réduire les importantes déperditions observées", souligne la même source. Par ailleurs, il a souligné que "l'année dernière a été très positive et bénéfique pour le secteur de l'eau, la majorité des barrages, spécialement ceux de l'Ouest, ont reçu de grandes quantités d'eau qui ont dépassé les volumes annuels" habituels. Parallèlement à la mobilisation des ressources hydrauliques, il s'agit également d'améliorer le rendement des réseaux AEP, stations de pompage et réservoirs, les diagnostiquer et lancer des travaux de modernisation et de rénovation. M. Terra a relevé que "la mise en oeuvre de ce programme intensif de réparation et de remise en état des installations permettra d'améliorer la situation et d'atténuer le phénomène des fuites sur les canalisations et surtout une meilleur gestion de ce liquide rare".