Les riverains de la rue Ouled Sid Cheïkh à Cinq Maisons se plaignent de la fermeture d'une rue donnant sur leur quartier. « Nous sommes toujours contraints de passer par le pont de la foire, prendre la bretelle pour y revenir à nouveau et rejoindre en bout de course la rue », ne cessent d'affirmer les automobilistes. Ce qui les intrigue le plus, ce sont les travaux de réfection des trottoirs entamés ces jours-ci. « La route est fermée et ne sert qu'à quelques habitants. L'APC a entamé des travaux en utilisant des pavés qui n'ont jamais servi dans les autres cités », s'étonnent les résidants obligés depuis quelques mois à des détours pour rejoindre leur cité, prise en sandwich par le chantier du tramway. Cette situation dure depuis presque deux ans : la rue qui vient de l'autoroute a été fermée à la circulation après les attentats terroristes qui ont ciblé des installations sécuritaires. Selon des résidants, la décision s'expliquerait par l'existence de postes et d'infrastructures sécuritaires que menaceraient les terroristes. L'existence d'habitations construites depuis peu aurait incité les autorités à fermer toute la rue, barricadée à ses deux extrémités et deux barrages ont été installés à ces mêmes endroits. Les habitants assurent qu'une solution reste toutefois possible : fermer la rue à certaines heures de la journée. « Nous comprenons le souci de renforcer la sécurité autour des bâtiments publics, mais l'on ne devrait pas barricader des habitations de particuliers et contraindre les résidants à des détours dont ils feraient volontiers l'économie », regrettent nos interlocuteurs qui mettent en avant une situation étonnante : certains riverains qui occupent des pavillons cossus sont « autorisés » à passer sans qu'ils soient rabroués.