Près d'une dizaine d'années depuis que leurs occupants ont été évacués par mesure de sécurité, en avril 2006, les 16 logements sociaux à caractère locatif, inscrits au titre du programme des 112 logements de la cité El Wiam de Mécheria, et dont on a relevé des défaillances graves en matière de construction, sont toujours dans l'attente d'une décision à même de décider de leur sort et rassurer ainsi le voisinage. En effet, réceptionnés et attribués en 2003, ces logements ont très vite laissé entrevoir des signes apparents d'une réalisation douteuse, en ce sens que trois ans plus tard, des lésions graves et une multitude de fissures sont apparues sur les murs extérieurs des logements menaçant sérieusement la stabilité globale de la structure. D'après les renseignements qui nous ont été fournis, les 16 logements en question, réalisés en semi-collectif de type F2 et F3, ont été érigés sur le site d'une ancienne carrière et auraient subi un phénomène de tassement, dit différentiel, du sol de fondation, ce qui s'est traduit par l'apparition des fissures sur les murs extérieurs des logements. «Ces logements constituent un réel danger pour le voisinage et même pour les passants. C'est une véritable bombe à retardement. Ils peuvent s'écrouler à tout moment et conduire ainsi à l'irréparable», avertit un membre de l'association de la cité en ajoutant : «El Wiam est un quartier à forte concentration de population. En effet, lycéens, collégiens et écoliers traversent presque quotidiennement cette zone où le risque d'un effondrement imprévisible n'est pas à écarter». Abondant dans le même sens, un autre citoyen dira, à son tour : «Il semble que le cas de ces logements n'est pas inscrit parmi les préoccupations des instances concernées, sinon comment expliquer leur mutisme. Faut-il attendre une catastrophe pour réagir?» A noter que les locataires évacués par mesure de sécurité ont été tous relogés dans différents sites de L'OPGI de Mécheria.