Une dizaine d'habitations, numérotées du 58 au 67 de cette cité érigée sur une butte surplombant la zone industrielle Aïssa Benh'mida, sont toujours menacées d'effondrement suite à des travaux de terrassement entrepris, pour rappel, en 2001 par la briqueterie Safcer située en contrebas. Selon le président de l'association El Moustaqbal, représentant les habitants, une expertise a été effectuée il y quelques années et avait permis de relever des fissures sur plusieurs logements, qui présentent un danger pour les occupants. Ces fissures visibles, notamment de l'intérieur des bâtisses font craindre le pire à leurs occupants. Deux d'entre eux ont été d'ailleurs évacués en 2007 suite à l'effondrement des murs porteurs sous le double effet de l'affaissement de terrain que connaît une partie de la cité, et des intempéries. En cas de fortes pluies, d'autres effondrements sont à craindre d'autant qu'aucune mesure préventive n'a été envisagée à ce jour pour juguler le phénomène du glissement de terrain. La situation risque d'ailleurs d'empirer encore plus, affirme le président de l'association, puisque l'entreprise Safcer vient d'entreprendre à nouveau des travaux de terrassement à proximité de la cité. «Alors que nous essayons par tous les moyens de trouver une solution au problème des citoyens menacés par le glissement de terrain, l'entreprise Safcer vient ajouter son grain de sel en engageant des travaux à grand renfort d'engins pour la construction d'une clôture quasiment sous nos fenêtres, ce qui n'a pas manqué de faire bouger fortement le sol, de nature argileuse, mettant en danger d'écroulement neuf autres habitations de notre cité, celles numérotées de 49 à 57 en plus du n° 16», nous dira notre interlocuteur. Il nous a été d'ailleurs donné de constater sur place l'ampleur des dégâts occasionnés par ces travaux, lesquels ont empiété sur la canalisation principale d'évacuation des eaux usées, outre le fait de fragiliser la structure d'au moins une habitation, celle portant n° 16 en l'occurrence. «Une situation qui a été portée à la connaissance des autorités locales lors d'une réunion tenue mardi dernier au siège de la mairie de Didouche Mourad avec le P/APC; de vagues promesses nous ont encore été faites comme celle relative au relogement des habitants menacés. Un discours que nous entendons depuis des années sans rien voir venir», déclare encore le président de l'association, avant d'ajouter: «Nous exigeons l'arrêt immédiat de ces travaux avant que l'irréparable ne se produise, sinon nous passerons à des actions plus radicales.»