Un art qui sera illustré d'une belle manière dans les magnifiques miniatures de Mohamed Racim, immortalisées dans deux séries de trois timbres chacune, émises en 1965 et 1966, où l'on retrouve dans des décors fabuleux des scènes de musiciens, de musiciennes, d'une princesse, d'un cavalier, de la toilette de la mariée, et surtout de la fameuse miniature de Barberousse dans la posture de conquérant. Cette représentation de l'art musulman sera reprise en 1967 par Ali Ali-Khodja sur le timbre du Musée du Bardo, construit vers 1780 par Mustapha Ben Omar, un riche notable tunisien exilé. Le faste de cette période pourvue en événements, demeure marqué par la domination des Ottomans sur la Méditerranée entre le XVIIe et le XVIIIe siècles. Une époque qui a été illustrée dans la belle série des armes du XVIIIe siècle (fusil, sabre et pistolet), de Mohamed Temmam, parue en 1970, mais surtout par les magnifiques dessins de Ali Ali-Khodja représentant les navires de cette époque (Galère et Chebek) sur les deux timbres émis en 1981. Les œuvres architecturales des Ottomans paraîtront d'abord à travers la mosquée Ketchaoua, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, et qui figure sur l'un des plus célèbres timbres à usage courant en Algérie, dessiné par Bachir Yelles, émis en 1975. Des beautés de monuments historiques, comme les mosaïques du Palais du Bey de Constantine, l'oratoire de la Medersa de Tlemcen et le Palais du Dey d'Alger, seront illustrées dans une série parue en 1975. Un panorama historique de l'époque ottomane a trouvé sa meilleure expression dans la fameuse série «Vues de l'Algérie avant 1830», de 13 timbres, parue entre 1982 au 1984, où l'on peut admirer les beaux paysages, les monuments religieux et les sites naturels d'Alger, Constantine, Oran, Tlemcen, Béjaïa, Mostaganem et Koléa. Mais tout ce que les Ottomans ont réalisé de plus beau demeure, sans conteste, ces magnifiques maisons illustrées dans deux séries de Ali Kerbouche, émises en 1986 (Dar Aziza, Dar El Hamra et Dar Mustapha Pacha) et en 1996 (Dar Hassan Pacha, Dar Khedaouedj, le Palais des Raïs et Villa Abdeltif). Après une émission de trois timbres en 2001 de Sid-Ahmed Bentounes sur la monnaie ottomane, le deux derniers-nés des timbres de cette époque ont été ceux du Palais d'El Hadj Ahmed Bey de Constantine, tirés des oubliettes grâce à une œuvre de Ali Kerbouche, émise en avril 2015 à l'occasion de l'événement «Constantine capitale de la culture arabe 2015».