La salle omnisports de Sidi El Medjni de Dellys a abrité, la semaine dernière, un Salon auquel a pris part une quarantaine d'entreprises qui ont été créées dans le cadre du dispositif Ansej. Activant dans plusieurs domaines, les jeunes promoteurs ont essayé avec ingéniosité de démontrer leur capacité à produire une valeur ajoutée et participer au développement économique de la région. C'est l'exemple de Mme Hajloum, pharmacienne de formation, qui a développé son activité. «Aujourd'hui, j'emploie une douzaine de personnes et on fabrique des produits pharmaceutiques et d'esthétique», confie-t-elle. Cette femme n'est pas la seule à avoir réussi à développer son activité et son entreprise. Mlle Hamelat, ingénieur en agronomie, tente également tant bien quel mal de relever le défi en se lancant dans l'élevage bovin. Une activité qui reste jusque-là l'apanage des hommes. «Mon travail exige beacoup d'efforts et de sacrifices. Je dois être présente du matin au soir dans l'étable pour veiller sur mon cheptel, notamment les génisses et les protéger contre les maladies», dit-elle. D'autres promoteurs ayant participé au Salon se sont lancés dans la fabrication du fromage, de détergents et les pièces de rechange des véhicules. «Ce salon représente une opportunité pour moi, d'autant qu'il m'a permis d'exposer mes produits et d'échanger mon expérience avec d'autres promoteurs», souligne un jeune qui a une unité de fabrication mécanique à Souk El Had, réalisée après l'obtention d'un prêt Ansej. Malgré les facilités qui leur ont été accordées pour la création de leur entreprise, de nombreux promoteurs se sont plaints des blocages de l'administration et des difficultés auxquelles ils font face pour obtenir des projets auprès des institutions de l'Etat. Ceci, malgré que la loi leur accorde 20% de la commande publique. D'autres promoteurs dénoncent les entraves bureaucratiques qu'ils rencontrent pour l'acquisition de locaux et de terrains pour développer leurs activités.