Manifestation - Ce Salon a été ouvert hier, mardi, à la grande surface du lac de Béjaïa en présence d'une soixantaine d'exposants, représentant les différents corps de métiers de la filière. Huit wilayas, notamment Sétif, Khenchela, Tizi Ouzou, Tébessa, Souk Ahras, Béjaïa, Oran et Alger ont marqué de leur présence la séance inaugurale, présidée par le président de la Chambre nationale d'agriculture, Mohamed Bouhadjar, en présence de plusieurs directeurs centraux du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Parmi la soixantaine d'exposants, des producteurs d'aliments de bétail et des équipementiers, des assureurs, ainsi que des institutions spécialisées dans le microcrédit, telles la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). L'événement, qui d'emblée a drainé la grande foule, a marqué l'attention par la qualité des stands d'exposition qui, pour cette édition, ont ostensiblement rivalisé de couleurs. Les bêtes présentées étaient belles, mais aussi montrées sous leur meilleur jour, ayant été bichonnées. Les visiteurs étaient émerveillés par la prestance des Montbéliardes françaises et autres Prim'Holstein hollandaises, que beaucoup ne connaissaient que de nom – malgré leur présence dominante au sein des étables de la région – et qu'ils découvrent avec ravissement. La promenade dans les allées du Salon a donné l'occasion aussi de découvrir, des écuries de chevaux, dont quelques-unes ont présenté de merveilleux étalons, qui, il faut le dire, ont ravi la vedette à la vache et au taureau, d'autant que les présentations s'étaient doublées d'une projection vidéo diffusée en boucle sur écran géant et retraçant leur vécu quotidien. Leur propriétaire, éleveur bovin et équin de son état, installé à l'ouest de Béjaïa, entend en faire des instruments d'attraction pour le développement de l'écotourisme avec au centre de son activité, la promenade à cheval. Le coup d'envoi a donné également l'occasion de découvrir la tendance évolutive prise par la filière, qui agrège des firmes de plus en plus grandes et plus modernes. Parmi elles, figure en haut du pavé, la Coopérative agricole et zootechnique de Souk-el-Tenine, spécialisée dans la production intensive de viande, lait et génisse, dont la remise en marche, après des années de «vaches maigres», soulève, déjà, de réels optimismes. De statut public, cette coopérative prévoit de produire à l'horizon 2014, annuellement, quelque 2,5 millions de litres de lait, 1 638 quintaux de viande rouge et 148 génisses, et ce, outre ses activités inhérentes à la production de fourrages et de semences pour fourrages. En tout cas, ses gestionnaires, qui ont fait une présentation des projets retenus, élaborés par un bureau d'études italien, «sont sur un nuage», misant sur un grand bouleversement de la filière. Actuellement Béjaïa, qui regroupe un cheptel de 34 500 vaches dont 13 600 laitières, a atteint une production historique de 41 millions de litres de lait.