Les œuvres universitaires décident de revoir leur copie en matière de restauration et ce, suite au constat dressé par Abdelhak Boudraâ, directeur général de l'office national des œuvres universitaires (ONOU) révélé vendredi lors de l'ouverture de la première session de formation des chefs de service chargés de la gestion des restaurants universitaires. Dans son allocution d'ouverture à ces deux journées de formation, le directeur général révélera qu'une grande quantité de la nourriture destinée aux étudiants, évaluée en tonnes, finit dans les poubelles, en raison de la mauvaise préparation et de l'absence de réflexion autour des menus. La nécessité de changer de méthode, dictée certainement par la situation de crise, est de bonne augure, à croire Abdelhak Boudraâ. «Nous devons associer les étudiants pour l'élaboration des menus en tenant compte de leur goût en variant autant que possible les plats», notera-t-il. Des spécialistes en diététique étaient conviés à ces deux journées afin d'apporter les conseils autour de la rationalisation de ces services, en insistant sur l'apport calorifique et protéinique quotidien nécessaire à l'étudiant. Mettre de côté les anciennes habitudes acquises par les restaurants universitaires, qui se limitaient à faire bouillir des lentilles, des fayots ou des pâtes pour les jeter après et s'atteler à élaborer des plats consommables qui seraient, selon le directeur général, de moindre coût. Les autres changements qui doivent intervenir, a insisté Abdelhak Boudraâ concernent la configuration des restaurants universitaires en évoquant les barrières servant à canaliser les chaînes ou encore les murs qui séparent la cuisine de la salle. «On a l'impression d'être dans une prison», s'est-il indigné. Dorénavant, l'étudiant est en droit de voir ce qui se passe dans les cuisines et ces murs doivent sauter.