Dans une déclaration à chaud, M. Chetioui s'est dit conscient de la lourde responsabilité dont il a été chargé, et s'est fixé la mission de « réunir ses pairs des autres wilayas autour des objectifs et des perspectives futures dans le cadre du partenariat de la CGEA avec le gouvernement ». La rencontre était, notons-le, rehaussée par la présence des membres du bureau national, à savoir M. Youcefi Lahbibi, président de la confédération, M. Megatli, son secrétaire général et aussi M. Hadj Frandje. Contrairement à sa vocation initiale, la CGEA qui ne comptait jusque-là que les entrepreneurs du BTPH, se veut cette fois rassembleuse de tous les partenaires économiques : entrepreneurs, investisseurs et industriels. Répondant aux questions de la presse, M. Youcefi dira : « Le choix de Batna est prémédité et symbolique, nous voulons relancer à partir de cette région historique l'économie et le développement de notre pays ». A propos des récentes décision de la tripartite, il dira : « En tant que partenaire actif du pacte social, la CGEA se veut partie prenante du développement de notre pays et de l'accompagnement du prochain plan quinquennal. Notre rôle consiste en la création de richesses et de ce fait la création d'emplois, synonyme de sortie de crise, car il est temps pour l'Algérie de se tourner vers de nouvelles stratégies économiques afin de mettre fin à cette dépendance chronique des hydrocarbures dont les fluctuation et l'instabilité en lèsent toute politique économique nationale. » Et d'ajouter :« Sans création de richesses, concrète et durable, point de gouvernance. » Les membres de la CGEA ont ensuite abordé la nouvelle loi sur la promotion immobilière dont ils se déclarent à la fois pour et contre, rejetant en bloc certains articles qu'ils qualifient de décourageants pour leur corporation sachant que les promoteurs immobiliers du secteur privé ont réalisé 80% du parc immobilier. Jugeant nocifs pour leur activité 13 articles dans la loi en question, ils interpellent les autorités compétentes et les invitent à « distinguer le bon grain de l'ivraie ».