La formation de Louiza Hanoune, via un communiqué signé par son bureau de wilaya, en date du 14 novembre, juge la décision prise par le wali d'Oran comme «surprenante et expéditive». Le parti des travailleurs demande au wali d'Oran et au ministère de l'Intérieur «la mise en place d'une commission d'enquête administrative qui puisse entendre toutes les parties et entamer un travail d'inspection sur le terrain». Le PT se demande : «Comment se fait-il que parmi les bénéficiaires, il y a des non-résidents du secteur, et qu'un seul élu accusé alors que les 15 autres membres de l'administration qui constituent la commission en charge du traitement des dossiers d'attribution de logements, sont loin de tout reproche». Ordonnée par les services de la wilaya, une enquête a été déclenchée suite à des informations faisant état de fraudes lors de l'opération de relogement ayant touché le bidonville dit «Cheklaoua», relevant du secteur urbain Ibn Sina. Cette opération de relogement avait touché 560 familles qui occupaient le bidonville. Suite à cette enquête, on apprendra que l'enquête des services de la wilaya a relevé trois indus bénéficiaires dans le cadre de cette opération de relogement. Ces derniers sont poursuivis en justice de même que le délégué du secteur urbain Ibn Sina dans le cadre de cette affaire de fausse déclaration dans le recensement des postulants qui ont bénéficié de logements sociaux alors qu'ils ne répondaient pas aux conditions requises pour bénéficier de ce programme. Le PT s'étonne que «deux listes de bénéficiaires de logements sociaux puissent exister». Selon le communiqué du bureau de wilaya d'Oran du PT, «le chauffeur du délégué de secteur aurait été inscrit dans la liste des bénéficiaires par la commission présidée par le chef de daïra». «Ce chauffeur, selon le PT, a été exclu de son domicile de Sidi El Houari par arrêté de justice en 2010 et percevait un salaire mensuel de 8 000 dinars». Le bureau de wilaya enfonce le clou dans son communiqué et «dévoile» que «deux listes de bénéficiaires de logements sociaux existent, l'une avec 440 attributaires détenue chez le directeur du secteur urbain et une autre liste comportant, cette fois-ci, 560 noms enregistrés chez le chef de la daïra d'Oran». Le communiqué se clôt sur la proposition de «porter l'affaire en justice à l'encontre de tous ceux qui ont exploité les conditions inhumaines des relogés».