Un jeune en âge de scolarité, dans une crise d'hystérie, a voulu se faire exploser à l'aide d'une bouteille de gaz butane. Dix familles (50 personnes), qui occupaient un immeuble privé menaçant ruine de la rue des Frères Rahal à Haï St Antoine, vivent dans l'angoisse et le calvaire depuis l'effondrement de leurs bâtisses il y a environ une semaine. Pour seul abri, à présent, ces locataires, dont des femmes âgées et des enfants de bas âge, vivent une situation dramatique. Ils occupent, sous une pluie battante durant ces deux derniers jours, un espace aménagé de la ruelle en passant leur nuit à la belle étoile. D'ailleurs, un jeune en âge de scolarité, dans une crise d'hystérie, a voulu se faire exploser à l'aide d'une bouteille de gaz butane. Il a été raisonné par ses voisins et sa famille qui a pu récupérer la bouteille de gaz. Pour porter leurs doléances devant le silence durant toute une semaine des autorités, ces locataires envisagent d'organiser, durant la semaine, des actions de protestations en allant jusqu'à interdire la circulation routière sur la principale avenue de Tlemcen. Depuis l'effondrement total, mercredi dernier, de l'immeuble, les locataires ont tout perdu. Leurs mobiliers et effets personnes sont restés sous les décombres de cette bâtisse déjà en ruine qui a été construite sur un tunnel souterrain. Les familles ont peur pour s'aventurer surtout pour récupérer les affaires scolaires de leurs enfants qui, depuis une semaine, n'ont pas rejoint leur établissement. D'autre part, un nourrisson a été retiré de justesse des décombres. Lors du premier effondrement, il y a une année environ, deux décès de personnes âgées ont été enregistrés, indique-t-on sur place. D'autre part, dans le cadre des interventions durant la journée de mardi dernier à la suite des intempéries, la permanence de la Protection civile a enregistré une cinquantaine d'opérations. La moitié de ces interventions a porté sur l'évacuation des eaux des inondations des chaussées, cités d'habitations. Par ailleurs, une cellule de crise a été mise en place pour recevoir les citoyens dont les immeubles du vieux bâti se sont effondrés partiellement comme par exemple ces deux bâtisses au niveau des quartiers d'El Hamri et Médioni. Ces personnes ont été orientées vers leurs antennes communales respectives pour déposer leur dossier de demandes de relogement.