Des enfants et des personnes âgées totalisant 28 familles vivent ces jours-ci le sceptre de l'effondrement de leur habitation située sur la rue Bouanani Ali (ex-Montgolfier), à Haï El Makkari (ex-St Eugène). Il s'agit d'un haouch composé d'une trentaine de logements relevant du vieux bâti, avec une grande cours et des toilettes collectives, datant des années 1850. Le propriétaire est un privé décédé, dont les héritiers, qui laissent à l'abandon cette bâtisse, refusent tout dialogue avec les locataires dont certains pères de familles sont nés et grandis ici et risquent d'être des victimes ou d'être jetés à la rue d'un moment à l'autre. Certains murs déjà fragilisés par l'usure du temps se sont encore fissurés depuis le séisme de juin dernier et risquent à tout moment de s'effondrer. Des plafonds des habitations du deuxième étage se sont effondrés ainsi que certaines cages d'escaliers et desbalcons, qui présentent un danger réel pour les locataires, notamment les enfants. Des effondrements de terrains, avec la présence de fosses, ont été constatés dans plusieurs parties de la cour et surtout à l'entrée. Devant cette situation et malgré les doléances des occupants auprès des responsables du secteur urbain, les locataires qui y vivent dans l'angoisse au quotidien, malgré les recommandations des services de la protection civile pour évacuer les lieux, lancent un appel aux pouvoirs publics pour prévoir leur éventuel relogement.